L’atteinte de type macro et microangiopathie diabétique est incontestablement liée à un risque de mortalité prématurée. Des estimations quantitatives d’années de vie gagnées en fonction de l’amélioration du contrôle de l’hémoglobine glyquée (HbA1C) et des facteurs de risque associés au syndrome métabolique - entre autres l’hypertension artérielle, la dyslipidémie et le surpoids - méritent d’être réalisées dans la population américaine, au même titre que dans la population européenne (étude britannique UKPDS : United Kingdom Prospective Diabetes Study, et cohorte de Framingham).
L’objectif d’une étude de modélisation prédictive publiée dans le JAMA était ainsi de quantifier les gains potentiels d'espérance de vie associés à la réduction de l'HbA1c, de la pression artérielle systolique (PAS), du LDL cholestérol (LDL-c) et de l'indice de masse corporelle (IMC) vers des cibles optimales, dans une population représentative de patients adultes (51-80 ans) américains atteints de diabète de type 2 (DT2) déclaré. Le modèle de microsimulation de diabète nommé modèle BRAVO (Building, Relating, Assessing, and Validating Outcomes) a été utilisé. Ce modèle a été récemment développé à partir des données de l’essai ACCORD (Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes) et utilise le profil de risque des patients pour projeter des résultats de santé à long terme. Les participants de l'essai ACCORD (2001-2009) étaient des patients atteints de DT2 à haut risque vasculaire. Le modèle a alors été calibré sur un échantillon représentatif de la population générale d'adultes atteints de DT2 provenant de la National Health and Nutrition Examination Survey (2015-2016) ; et les données de mortalité provenant du registre national des décès ont été exploitées. Le modèle a ensuite été utilisé pour estimer l’espérance de vie dans la population étudiée. Les données ont été analysées de janvier à octobre 2021. La population d’intérêt a été regroupée en quartiles sur la base des niveaux d'HbA1c, de PAS, de LDL-c et d'IMC. Les gains d’espérance de vie associés à l'obtention d'un meilleur contrôle des facteurs de risque étudiés ont été estimés en fonction de l’évolution des biomarqueurs mesurables, d’un quartile à l’autre. Les patients aux antécédents de maladie cardio-vasculaire étaient exclus ; les auteurs justifiant cela en raison des objectifs de traitement et des stratégies de prise en charge vraisemblablement différents.
Parmi les 421 patients inclus DT2, 194 (46%) étaient des femmes et l'âge moyen était de 65,6 (+/- 8,9) ans. Le bénéfice du contrôle des facteurs de risque étudiés était plus prononcé chez les jeunes adultes, et diminuait avec l'âge. Les résultats pour chaque facteur étudié étaient les suivants :
- Concernant l’IMC : en comparaison à un IMC de 41,4 kg/m2 (moyenne du quatrième quartile), des IMC inférieurs à 24,3 kg/m2 (premier quartile), 28,6 kg/m2 (deuxième quartile) et 33,0 kg/m2 (troisième quartile) étaient respectivement associés à 3,9 ; 2,9 et 2,0 années de vie supplémentaires.
- Concernant l’HbA1C : la réduction de l'HbA1c de 9,9 % (moyenne du quatrième quartile) à 7,7 % (troisième quartile) a été associée à un gain de 3,4 années d'espérance de vie. Cependant, une réduction supplémentaire à 6,8 % (deuxième quartile) n'a été associée qu'à un gain moyen de 6 mois d'espérance de vie, et une réduction de l’HbA1C de 6,8 % à 5,9 % (deuxième au premier quartile) n'était pas significative en termes d’espérance de vie. Dans l'ensemble, la réduction de l'HbA1c du quatrième quartile au premier était associée à un gain d'espérance de vie de 3,8 ans.
- Concernant la PAS : en comparaison à une PAS de 160,4 mm Hg (moyenne du quatrième quartile), des niveaux de PAS inférieurs à 114,1 mm Hg (premier quartile), 128,2 mm Hg (deuxième quartile) et 139,1 mm Hg (troisième quartile) ont été respectivement associés à 1,9 ; 1,5 ; et 1,1 années de vie supplémentaires.
- Concernant le LDL-c : en comparaison à un taux de LDL-c de 146,2 mg/dL (moyenne du quatrième quartile), un taux de LDL-c < 59 mg/dL (premier quartile), 84,0 mg/dL (deuxième quartile) et 107,0 mg/dL (troisième quartile) était associé à un gain de 0,9 ; 0,7 et 0,5 année d'espérance de vie.
Ainsi, l'optimisation de ces quatre facteurs vers la cible recommandée est associée à un gain d'espérance de vie précisément quantifiable, comme le soulignent ces données. D’après les auteurs, les différences d'HbA1c et d'IMC se sont avérées avoir la plus forte association avec le gain d'espérance de vie. Ces résultats pourraient être aisément utilisés par les cliniciens dans le cadre des programmes d’éducation thérapeutique, pour encourager les patients à atteindre les cibles recommandées sous traitement. Les auteurs soulignent également un intérêt quant à leur utilisation dans le cadre de la conception d'interventions ou de programmes de santé publique.
L’objectif d’une étude de modélisation prédictive publiée dans le JAMA était ainsi de quantifier les gains potentiels d'espérance de vie associés à la réduction de l'HbA1c, de la pression artérielle systolique (PAS), du LDL cholestérol (LDL-c) et de l'indice de masse corporelle (IMC) vers des cibles optimales, dans une population représentative de patients adultes (51-80 ans) américains atteints de diabète de type 2 (DT2) déclaré. Le modèle de microsimulation de diabète nommé modèle BRAVO (Building, Relating, Assessing, and Validating Outcomes) a été utilisé. Ce modèle a été récemment développé à partir des données de l’essai ACCORD (Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes) et utilise le profil de risque des patients pour projeter des résultats de santé à long terme. Les participants de l'essai ACCORD (2001-2009) étaient des patients atteints de DT2 à haut risque vasculaire. Le modèle a alors été calibré sur un échantillon représentatif de la population générale d'adultes atteints de DT2 provenant de la National Health and Nutrition Examination Survey (2015-2016) ; et les données de mortalité provenant du registre national des décès ont été exploitées. Le modèle a ensuite été utilisé pour estimer l’espérance de vie dans la population étudiée. Les données ont été analysées de janvier à octobre 2021. La population d’intérêt a été regroupée en quartiles sur la base des niveaux d'HbA1c, de PAS, de LDL-c et d'IMC. Les gains d’espérance de vie associés à l'obtention d'un meilleur contrôle des facteurs de risque étudiés ont été estimés en fonction de l’évolution des biomarqueurs mesurables, d’un quartile à l’autre. Les patients aux antécédents de maladie cardio-vasculaire étaient exclus ; les auteurs justifiant cela en raison des objectifs de traitement et des stratégies de prise en charge vraisemblablement différents.
Parmi les 421 patients inclus DT2, 194 (46%) étaient des femmes et l'âge moyen était de 65,6 (+/- 8,9) ans. Le bénéfice du contrôle des facteurs de risque étudiés était plus prononcé chez les jeunes adultes, et diminuait avec l'âge. Les résultats pour chaque facteur étudié étaient les suivants :
- Concernant l’IMC : en comparaison à un IMC de 41,4 kg/m2 (moyenne du quatrième quartile), des IMC inférieurs à 24,3 kg/m2 (premier quartile), 28,6 kg/m2 (deuxième quartile) et 33,0 kg/m2 (troisième quartile) étaient respectivement associés à 3,9 ; 2,9 et 2,0 années de vie supplémentaires.
- Concernant l’HbA1C : la réduction de l'HbA1c de 9,9 % (moyenne du quatrième quartile) à 7,7 % (troisième quartile) a été associée à un gain de 3,4 années d'espérance de vie. Cependant, une réduction supplémentaire à 6,8 % (deuxième quartile) n'a été associée qu'à un gain moyen de 6 mois d'espérance de vie, et une réduction de l’HbA1C de 6,8 % à 5,9 % (deuxième au premier quartile) n'était pas significative en termes d’espérance de vie. Dans l'ensemble, la réduction de l'HbA1c du quatrième quartile au premier était associée à un gain d'espérance de vie de 3,8 ans.
- Concernant la PAS : en comparaison à une PAS de 160,4 mm Hg (moyenne du quatrième quartile), des niveaux de PAS inférieurs à 114,1 mm Hg (premier quartile), 128,2 mm Hg (deuxième quartile) et 139,1 mm Hg (troisième quartile) ont été respectivement associés à 1,9 ; 1,5 ; et 1,1 années de vie supplémentaires.
- Concernant le LDL-c : en comparaison à un taux de LDL-c de 146,2 mg/dL (moyenne du quatrième quartile), un taux de LDL-c < 59 mg/dL (premier quartile), 84,0 mg/dL (deuxième quartile) et 107,0 mg/dL (troisième quartile) était associé à un gain de 0,9 ; 0,7 et 0,5 année d'espérance de vie.
Ainsi, l'optimisation de ces quatre facteurs vers la cible recommandée est associée à un gain d'espérance de vie précisément quantifiable, comme le soulignent ces données. D’après les auteurs, les différences d'HbA1c et d'IMC se sont avérées avoir la plus forte association avec le gain d'espérance de vie. Ces résultats pourraient être aisément utilisés par les cliniciens dans le cadre des programmes d’éducation thérapeutique, pour encourager les patients à atteindre les cibles recommandées sous traitement. Les auteurs soulignent également un intérêt quant à leur utilisation dans le cadre de la conception d'interventions ou de programmes de santé publique.
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