Revues de presse


La pandémie de COVID-19 a révélé des effets significatifs du virus sur le système cardiovasculaire, notamment l'apparition de complications cardiaques graves telles que la fibrillation auriculaire (FA). Ce trouble du rythme cardiaque, souvent lié à des issues cliniques sévères, semble augmenter le risque de mortalité chez les patients atteints de COVID-19, qu’il soit préexistant ou nouvellement diagnostiqué. La relation exacte entre le COVID-19 et la FA restant incertaine, cette étude a analysé la prévalence et les risques de mortalité associés à la FA chez les patients atteints de COVID-19.

Quel est le lien entre la fibrillation auriculaire et le COVID-19 ?


Pour explorer cette association, 80 études incluant plus 39 millions de patients COVID-19 ont été sélectionnées. Un modèle à effets aléatoires a permis de combiner les résultats et d’estimer les taux de prévalence et de mortalité. Les analyses de sous-groupes ont été réalisées selon l'âge, la gravité du COVID-19, la taille des échantillons et la région géographique. Une analyse de sensibilité a ensuite été conduite pour vérifier la robustesse des résultats.

Cette étude révèle une prévalence globale de la FA chez les patients atteints de COVID-19 de 10,5 % pour la FA préexistante et de 10,3 % pour la FA nouvellement diagnostiquée. Aussi, la prévalence de la FA est significativement plus élevée chez les patients de 65 ans et plus (14,4 %) par rapport aux patients plus jeunes (6,4 %) ; ainsi que chez ceux présentant une forme sévère de COVID-19 (14,1 % contre 5,2 % pour les formes non sévères).

De plus, un risque de mortalité accru (HR de 1,83) a été observé chez les patients COVID-19 atteints de FA, particulièrement chez ceux avec une FA nouvellement diagnostiquée (HR de 3,47). Les analyses géographiques indiquent une mortalité plus élevée chez les Asiatiques (HR : 5,33), suivis des Nord-Américains (HR : 2,01) et des Européens (HR : 1,68).


Fibrillation auriculaire et COVID-19, une association forte à ne pas négliger.


Cette étude met en évidence une prévalence élevée de la FA chez les patients COVID-19, en particulier chez les personnes âgées et les cas graves. La FA, qu'elle soit préexistante ou nouvellement diagnostiquée, est associée à un risque accru de mortalité, notamment chez les patients asiatiques et ceux présentant une nouvelle FA. Ces résultats soulignent l'importance d'une prise en charge proactive de la FA chez les patients COVID-19 pour améliorer leur pronostic. Cette association met également en lumière la nécessité de stratégies ciblées, comme l'anticoagulation préventive, pour réduire le risque d'événements thromboemboliques. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour affiner ces approches et adapter les soins aux spécificités des patients COVID-19 atteints de FA.

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Source(s) :
Shen, N. N., et al. (2024). A pooled analysis of the incidence and mortality risk of atrial fibrillation in patients with COVID-19. PeerJ, 12, e18330. ;

L'épilepsie est un trouble neurologique chronique qui affecte environ 1% de la population mondiale, dont 1 enfant sur 200. La gestion de l’épilepsie pédiatrique repose souvent sur une monothérapie anticonvulsivante, mais le choix du médicament optimal demeure débattu. Le levetiracétam (LEV) et la carbamazépine (CBZ) sont tous deux des traitements courants, mais chacun présente des avantages spécifiques et des profils d’effets secondaires distincts. Cette étude a analysé l’efficacité et la sécurité de LEV et de CBZ chez des enfants et adolescents atteints d'épilepsie focale, dans le but d’éclairer les décisions thérapeutiques.

Levetiracetam, une option plus avantageuse chez les enfants épileptiques ?


Cette étude a regroupé les données de quatre essais contrôlés randomisés, incluant 381 patients, en combinant les résultats grâce à des modèles statistiques robustes pour évaluer les effets de chaque traitement. Les principaux critères de jugement sont : la liberté et la fréquence de crises, la fréquence d’événements indésirables (tous types et conduisant à l’arrêt du traitement) et l’incidence d’événements indésirables dermatologiques.

Ces travaux démontrent que :
  • Les deux traitements ont montré une efficacité similaire en termes de liberté de crises et dans la prévention totale des crises.
  • Le LEV a montré une fréquence significativement plus faible de crises et d’événements indésirables dermatologiques par rapport au CBZ.
  • Aucune différence significative n’a été observée dans le taux global d’effets indésirables ou dans les événements conduisant à un arrêt du traitement.

Le Levetiracetam comme thérapie prometteuse chez l’enfant et l’adolescent épileptique.


Les résultats de cette étude positionnent le LEV comme une option prometteuse pour la monothérapie de l’épilepsie focale pédiatrique, surtout chez les enfants sensibles aux effets dermatologiques ou nécessitant une réduction de la fréquence des crises. Des recherches complémentaires sont toutefois nécessaires pour approfondir la compréhension de l'efficacité et de la sécurité de ces médicaments antiépileptiques chez les enfants et les adolescents et affiner les recommandations pour cette population.

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Source(s) :
Martins, J. M. B., et al. (2024). Levetiracetam versus carbamazepine monotherapy in the management of pediatric focal epilepsy: A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. European Journal of Pediatrics, 1-11. ;

Le cancer de la prostate résistant à la castration (mCRPC) représente un défi majeur pour les professionnels de santé. Malgré les progrès thérapeutiques récents, les options de traitement pour cette maladie mortelle sont limitées. La thérapie CAR-T, qui modifie les cellules immunes pour cibler et détruire les cellules cancéreuses, a montré des résultats prometteurs, mais son efficacité contre les tumeurs solides reste encore à démontrer.

Cette étude explore le potentiel des cellules CAR-T dans le traitement du mCRPC, en ciblant spécifiquement l'antigène des cellules souches prostatique (PSCA). L'objectif principal est d'évaluer l’efficacité, l’innocuité et les effets potentiels de cette approche pour répondre aux besoins thérapeutiques non satisfaits des patients atteints de mCRPC.

Thérapie CAR-T PSCA : Résultats et Premières Observations Cliniques


Dans cette étude, 14 patients présentant une expression significative de PSCA et un mCRPC avancé ont été répartis en trois cohortes. Chaque cohorte a reçu des doses variables croissantes de cellules CAR-T PSCA, certaines avec une déplétion lymphocytaire au préalable (DL) :
  • Cohorte DL1 : 100 millions de cellules CAR-T sans déplétion lymphocytaire.
  • Cohorte DL2 : 100 millions de cellules CAR-T avec déplétion standard.
  • Cohorte DL3 : 100 millions de cellules CAR-T avec une déplétion réduite.
Le critère principal de jugement est la sécurité et la survenue de toxicités limitantes de dose (DLT). Les résultats obtenus démontrent tout d’abord la mise en place d’une réponse antitumorale chez 4 patients sur 14, avec une diminution de 30% de l'antigène spécifique de la prostate. Des changements dynamiques dans la composition des cellules T du sang périphérique ont également été observés, confirmant l’activation du système immunitaire. Des améliorations radiographiques ont également été observées chez certains participants, indiquant une réduction de la masse tumorale. Pour finir, un syndrome de libération de cytokines modéré a été observé, sans toxicité grave au niveau neurologique ou immunitaire. La thérapie CAR-T cell est donc généralement bien tolérée, les DLT les plus fréquentes étant une cystite de grade 3.

Vers une Optimisation des Thérapies CAR-T dans le mCRPC


Ces travaux démontrent que les cellules CAR-T ciblant l’antigène PSCA constituent une thérapie solide contre le mCRPC. En plus d’induire une réponse antitumorale efficace, le profil de sécurité est acceptable. Ces résultats ouvrent la voie à des optimisations de dosage et de stratégies de combinaison pour renforcer la persistance des cellules CAR-T. L'avenir de cette thérapie pourrait inclure des ajustements de la déplétion lymphocytaire, le développement de cellules CAR-T de nouvelle génération ou encore l'exploration de cibles antigéniques supplémentaires, afin d'augmenter les bénéfices pour les patients réfractaires aux options actuelles.

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Source(s) :
Dorff, T. B., et al (2024). PSCA-CAR T cell therapy in metastatic castration-resistant prostate cancer : a phase 1 trial. Nature Medicine, 1-9. ;

Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes, et son traitement reste un défi, notamment en raison de son incidence croissante mais également de sa résistance aux traitements en situation d'hypoxie. L'hypoxie, un état de manque d'oxygène, est un phénomène fréquent dans les tumeurs solides, et elle contribue à la résistance aux traitements, à la progression de la maladie et à la formation de métastases. Les facteurs inductibles par l'hypoxie, en particulier HIF-1α, jouent un rôle central dans l'adaptation des cellules cancéreuses à l'hypoxie, favorisant leur croissance et leur survie. Cibler HIF-1α avec des inhibiteurs spécifiques est une stratégie thérapeutique prometteuse pour lutter contre le cancer de la prostate. Cette étude a exploré le potentiel d'un inhibiteur de HIF-1α d'origine marine, la Yardenone 2, pour traiter le cancer de la prostate avancé.

Yardenone 2 : Un inhibiteur de HIF-1α prometteur ?


Les chercheurs ont évalué l'impact de la Yardenone 2 sur la stabilité de HIF-1α, sa localisation nucléaire, l'expression des gènes cibles et la prolifération des cellules de cancer de la prostate en conditions d’hypoxie. Pour cela, ils ont eu recours à des lignées cellulaires de cancer de la prostate (PC3), des cellules épithéliales normales de la prostate et une lignée cellulaire de cancer du rein. Après exposition des cellules à des conditions hypoxiques, l’expression et la localisation de HIF-1α a été mesurée. L'expression des gènes cibles de HIF-1α a également été observée, de même que la prolifération cellulaire. Enfin, une comparaison avec le traitement de référence actuel, le Docétaxel a été effectuée, pour tester l’efficacité et l’innocuité de la Yardenone 2.

Les résultats de cette étude démontrent tout d’abord que la Yardenone 2 déstabilise HIF-1α au niveau protéique, réduisant sa localisation nucléaire et limitant ainsi son activité transcriptionnelle en conditions hypoxiques.

De plus, cet inhibiteur agit spécifiquement sur l'expression des gènes cibles de HIF-1α, sans affecter l'expression des gènes cibles, démontrant une spécificité accrue.

Les résultats suggèrent également que la Yardenone 2 inhibe sélectivement la prolifération des cellules PC3 en conditions hypoxiques, sans affecter la viabilité cellulaire.

L’étude comparative démontre enfin, qu’en conditions d'hypoxie, la Yardenone 2 présente une efficacité supérieure à celle du Docetaxel, inhibant la prolifération cellulaire (action cytostatique) sans entraîner de toxicité cellulaire marquée.


Yardenone 2 : une nouvelle avenue thérapeutique prometteuse dans le traitement du cancer de la prostate


Les résultats de cette étude suggèrent que la Yardenone 2 s’impose comme une thérapie potentielle, novatrice et ciblée contre le cancer de la prostate avancé. Son action cytostatique, ciblant spécifiquement les cellules hypoxiques, en fait un candidat potentiel pour le développement de nouvelles thérapies contre le cancer de la prostate, en particulier pour les cancers résistants aux traitements classiques. Des études supplémentaires, incluant des essais cliniques, pourraient confirmer son efficacité et ouvrir la voie à de nouvelles options thérapeutiques pour les patients.

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Source(s) :
Peng, S., et al. (2024). The marine-derived HIF-1α inhibitor, Yardenone 2, reduces prostate cancer cell proliferation by targeting HIF-1 target genes. Cellular & Molecular Biology Letters, 29(1), 101. ;

Les séminomes de stade clinique II A/B sont des tumeurs testiculaires principalement traitées par chimiothérapie ou radiothérapie. Bien que ces traitements soient efficaces, ils présentent des toxicités à court et à long terme, augmentant les risques de complications cardiovasculaires et de cancers secondaires. Dans ce contexte, la dissection rétropéritonéale (RPLND), qui consiste à enlever les ganglions lymphatiques rétropéritonéaux, émerge comme une alternative moins toxique. En se basant sur une revue systématique et une méta-analyse récente, cet article évalue l'efficacité et la sécurité de la RPLND en tant que traitement de première intention pour les séminomes de stade clinique II A/B.

La RPLND est-elle une option efficace et sûre pour traiter les séminomes de stade clinique II A/B ?


Cette étude a été menée auprès de 331 patients atteints d’une séminome de stade clinique II A/B. Les paramètres principaux suivants ont été portés à l’étude : taux de récidive, taux de survie sans récidive à deux ans et taux de complications.

Les résultats de cette étude démontrent que la RPLND a montré un taux de récidive modéré (17,69 %) et un taux de survie sans récidive à deux ans élevé (81 %). Avec une faible incidence de complications graves – 9,16 % pour des complications mineures et 8,83 % pour les complications de grade Clavien-Dindo supérieur à 2 – la RPLND a démontré une sécurité acceptable pour les patients sélectionnés. A ce titre, les principaux effets secondaires incluent une faible occurrence de dysfonctionnement éjaculatoire (7,01 %) et un faible volume de pertes sanguines lors des interventions (105,91 mL).

La dissection lymphatique rétropéritonéale constitue une alternative thérapeutique solide dans le traitement des séminomes de stade clinique II A/B


Les résultats de cette étude indiquent que la RPLND est une alternative thérapeutique viable pour les patients atteints de séminomes de stade clinique II A/B, offrant des taux de survie élevés et des taux de récidive et de complications faibles par rapport aux traitements traditionnels (radiothérapie/chimiothérapie). Cependant, la variabilité des protocoles chirurgicaux et le manque d'essais randomisés imposent des limites aux recommandations généralisées. Des études supplémentaires sont donc nécessaires pour comparer directement l’efficacité de la RPLND aux traitements standards et pour évaluer son impact à long terme sur la survie et la qualité de vie des patients. Aussi, l’identification de facteurs prédictifs de succès pourrait permettre une sélection plus précise des patients, ouvrant ainsi la voie à une prise en charge personnalisée.

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Source(s) :
Melão, B. V. L. A., et al. (2024). Primary Retroperitoneal Lymph Node Dissection for Clinical Stage II A/B Seminomas: A Systematic Review and Meta-Analysis. International braz j urol, 50(4), 415-432. ;

L'otite moyenne aiguë (OMA) chez l'enfant est une infection fréquente qui entraîne souvent un recours aux antibiotiques pour éviter des complications infectieuses graves. Les directives recommandent souvent une approche de "surveillance active", mais la crainte de complications, comme la mastoïdite, pousse de nombreux cliniciens à prescrire des antibiotiques de manière systématique. Or, l’impact réel des antibiotiques sur la prévention des complications infectieuses de l'OMA reste sujet à débat. Dans ce contexte, cette étude a été initiée de sorte à clarifier l'impact de ces traitements sur la prévention des complications infectieuses.

Méthodologie et résultats


Cette étude a comparé l'utilisation d'antibiotiques chez des enfants atteints d'OMA à l'observation et au suivi attentif ou à un placebo. Les critères principaux de jugement sont la survenue de complications infectieuses graves (mastoïdite, méningite) et non-graves (perforation du tympan, otite moyenne controlatérale, récidive de l'OMA).

Ces travaux démontrent tout d’abord que l'utilisation d'antibiotiques a réduit significativement le risque de mastoïdite aiguë, avec une réduction du risque relative de 52%. A contrario, bien que les antibiotiques semblent réduire certains effets secondaires non graves comme la perforation tympanique, ils augmentent le risque d’effets indésirables (diarrhée, éruptions cutanées) avec une augmentation du risque relative de 49%. Les chercheurs n’ont par ailleurs pas trouvé de preuve claire d’un effet protecteur des antibiotiques contre les complications infectieuses graves (complications intracrâniennes). 
 

Une approche prudente pour la prescription d’antibiotiques


Les résultats de cette étude indiquent que les antibiotiques peuvent réduire le risque de certaines complications graves de l’OMA chez l’enfant, telles que la mastoïdite. Cependant, leur usage entraîne également un risque accru d’effets indésirables et de résistance aux antibiotiques. Ces observations soulignent la nécessité de ne pas systématiquement prescrire des antibiotiques, mais d'adopter une approche plus ciblée en fonction du profil de risque individuel de chaque enfant. Ainsi, des recherches supplémentaires sur les facteurs de risque permettront d’optimiser les prescriptions d'antibiotiques, afin de maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques.

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Source(s) :
Smolinski, N. E., et al (2024). Antibiotic treatment to prevent pediatric acute otitis media infectious complications : A meta-analysis. PloS one, 19(6), e0304742. ;

La vaccination contre le COVID-19 a transformé la lutte contre la pandémie. Néanmoins, la réponse immunitaire à la vaccination n’est pas uniforme chez tous les individus. Les patients transplantés d’organes solides font partie des groupes à risque de développer une forme grave de COVID-19, car leur système immunitaire est affaibli par les médicaments immunosuppresseurs qu’ils doivent prendre pour éviter le rejet du greffon. Cette étude se penche sur le rôle des cellules B mémoire spécifiques au SARS-CoV-2 dans l’immunité post-vaccinale, évaluant leur capacité à induire une réponse protectrice chez cette population vulnérable.

Etude comparative chez les patients transplantés et les individus immunocompétents


L'étude a analysé les réponses immunitaires de 148 patients transplantés d'organes et de 32 individus immunocompétents suivis après plusieurs doses de rappel. En parallèle, un essai contrôlé randomisé (RCT) a été effectué auprès de 25 patients transplantés d’organes qui n’avaient pas développé d’anticorps neutralisants (NAb) après trois doses de vaccin. Deux stratégies immunosuppressives différentes ont été comparées :
  • Une exposition standard ;
  • Une exposition réduite aux inhibiteurs de la calcineurine. 

Les critères d’évaluation principaux sont : les taux de NAb spécifiques au SARS-CoV-2 et les réponses B et T mémoire à différents moments après vaccination.

Les résultats de cette étude ont montré que :
  • Les patients transplantés présentent une réponse immunitaire mémoire plus faible et plus tardive (après la quatrième dose) que les individus immunocompétents ;
  • Les cellules B mémoire spécifiques au SARS-CoV-2 sont fortement corrélées aux taux d’anticorps neutralisants ;
  • Les cellules B mémoire spécifiques aux SARS-CoV-2 et les cellules T productrices d’IL-2 constituent un marqueur de prédiction solide de la séroconversion et la protection contre le COVID-19 grave chez les patients transplantés ;
  • Le passage d’une stratégie immunosuppressive standard à une stratégie réduite favorise une réponse immunitaire plus robuste et plus rapide après la quatrième dose de vaccin.  

Rôle clé des cellules B mémoire spécifiques dans la protection des patients transplantés contre le COVID-19


Cette étude met en évidence le rôle central des cellules B mémoire spécifiques au SARS-CoV-2 dans la protection des patients transplantés d’organes contre le COVID-19. Cette étude confirme par ailleurs que l’ajustement des traitements immunosuppresseurs pourrait renforcer l'efficacité de la vaccination chez ces patients à risque. Des études futures sur des régimes d’immunosuppression alternatifs et/ou des stratégies de vaccinations adaptées pourraient offrir des solutions pour une meilleure protection immunitaire, notamment en favorisant l’immunité à long terme chez les patients à risque.

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Source(s) :
Donadeu, L., et al (2024). Role of SARS-CoV-2-specific memory B cells promoting immune protection after booster vaccination in solid organ transplantation. Frontiers in Immunology, 15, 1463769. ;

Le carcinome canalaire pancréatique est l'un des cancers les plus agressifs et résistants aux traitements classiques. En effet, la plupart des patients sont diagnostiqués à un stade avancé, ce qui rend les traitements conventionnels inefficaces. La recherche de nouvelles stratégies thérapeutiques constitue donc une priorité pour améliorer le pronostic de ces patients.

Parmi les approches prometteuses, la virothérapie oncolytique, qui consiste à utiliser des virus modifiés pour détruire les cellules cancéreuses, suscite un intérêt croissant. Plus spécifiquement, le virus minute de la souris (MVMp), connu pour son tropisme pour les cellules cancéreuses, pourrait représenter une nouvelle approche pour cibler les tumeurs pancréatiques.

Dans cet article, les auteurs examinent le potentiel oncolytique de ce virus, ses mécanismes d'action, et ses résultats sur les cellules de cancer pancréatique.

Le MVMp, un virus qui cible les cellules cancéreuses les plus agressives


L’infection par le MVMp a été étudiée in vitro et in vivo, sur des modèles de souris immunodéficientes et immunocompétentes. L’efficacité de l'infection par le MVMp a été observée sur des lignées cellulaires pancréatiques mésenchymateuses et épithéliales ainsi que sur des cellules de cancer du pancréas d'origine humaine. Les effets du MVMp ont été mesurés à l’aide des paramètres suivants : induction de la mort des cellules cancéreuses, modification du microenvironnement tumoral et activation du système immunitaire.


Ces travaux permettent tout d’abord de confirmer la sélectivité du virus. Le MVMp infecte préférentiellement les cellules pancréatiques de type mésenchymateux.


L’infection par le MVMp est également associée à une cytotoxicité accrue. Le virus induit la mort cellulaire par apoptose dans les cellules mésenchymateuses, avec un faible impact sur les cellules épithéliales.


Enfin, chez des souris immunocompétentes, le MVMp ralentit la croissance tumorale et augmente la survie, tout en induisant une réponse immunitaire marquée par l'infiltration de cellules cytotoxiques T et de macrophages activés dans la tumeur.

Le virus minute de la souris comme thérapie dans le traitement du cancer du pancréas agressif


Cette étude démontre le potentiel du MVMp comme agent oncolytique dans le traitement du cancer du pancréas. Sa spécificité pour les cellules tumorales mésenchymateuses, sa capacité à induire la mort des cellules cancéreuses et à stimuler le système immunitaire en font un candidat thérapeutique prometteur, notamment pour les formes de cancer du pancréas les plus agressives. De manière plus générale, ces résultats ouvrent des perspectives solides vers une approche de médecine de précision pour les patients présentant des tumeurs au profil mésenchymateux. Des études supplémentaires, notamment pour tester des combinaisons avec des immunothérapies, pourraient renforcer l'efficacité thérapeutique du MVMp dans les traitements de cancers résistants.

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Source(s) :
Vienne, M., et al. (2024). Minute virus of mice shows oncolytic activity against pancreatic cancer cells exhibiting a mesenchymal phenotype. Molecular Therapy Oncology, 32(1). ;

Le cancer de la prostate castration-résistant (CRPC) est un défi thérapeutique majeur chez les hommes en raison de la résistance qui se développe face aux traitements standards comme le docétaxel. La recherche d'approches permettant de surmonter cette chimiorésistance est donc une priorité. Dans ce contexte, les chercheurs s’intéressent à la vitamine D, connue pour ses propriétés anti-inflammatoires et anti-cancéreuses.

Cet article explore l’impact des analogues de la vitamine D (Xe4MeCF3) sur l'efficacité du docétaxel et sur la chimiorésistance dans le cancer de la prostate.

Quel est l'effet du Xe4MeCF3 sur les cellules CRPC ?


Pour évaluer l’efficacité du Xe4MeCF3, les chercheurs ont utilisé des lignées cellulaires de cancer de la prostate résistantes au docétaxel, ainsi que des modèles de sphéroïdes cellulaires pour simuler le microenvironnement tumoral en trois dimensions. Le Xe4MeCF3 a été testé seul, ou en combinaison avec le docétaxel. Les résultats de cette étude démontrent :
  • Une expression améliorée du récepteur de la vitamine D à des doses 100 fois plus faibles que celles de la vitamine D naturelle ;
  • Une restauration de la sensibilité au docétaxel. La combinaison Xe4MeCF3/docétaxel permet de surpasser la résistance initiale au traitement en stimulant une réponse cytotoxique spécifique dans les cellules tumorales.
  • Une réduction de la croissance tumorale en contexte de résistance. En combinaison avec le docétaxel, le Xe4MeCF3 réduit significativement la taille des tumeurs et augmente les marqueurs d’apoptose, démontrant une potentielle application clinique ;
  • Un ciblage de voies de signalisation clés impliquées dans l'hypoxie et la signalisation androgénique, renforçant ainsi l’impact du Xe4MeCF3 sur le contrôle de la maladie.

Une approche prometteuse pour les patients atteints de cancer de la prostate


En ciblant spécifiquement les voies de progression du CRPC, Xe4MeCF3, associé au docétaxel, constitue une approche thérapeutique prometteuse chez les patients atteints de CRPC. Xe4MeCF3 a en effet démontré une efficacité supérieure non seulement pour restaurer la sensibilité au docétaxel, mais également pour inhiber la croissance tumorale, avec une fenêtre thérapeutique plus large. Des essais cliniques supplémentaires restent toutefois nécessaires pour valider cette stratégie et ouvrir la voie à des options de traitement innovantes pour le CRPC.

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Source(s) :
Len‐Tayon, K., et al (2024). A vitamin D‐based strategy overcomes chemoresistance in prostate cancer. British Journal of Pharmacology. ;

Le cancer du pancréas, et en particulier l'adénocarcinome canalaire pancréatique (PDAC), représente l'une des formes les plus mortelles de cancer. Malgré les avancées scientifiques, le taux de survie à cinq ans demeure dramatiquement bas, souvent inférieur à 10%. Cette agressivité est en grande partie liée au microenvironnement tumoral (TME), qui influence non seulement la croissance de la tumeur mais aussi sa capacité à résister aux traitements. Les macrophages, acteurs essentiels de l’immunité innée, jouent un rôle ambigu au sein du TME. Perçus comme complices de la progression tumorale, ils peuvent également endosser un rôle de résistance active contre la tumeur.

Cette étude a été initiée de sorte à caractériser les mécanismes par lesquels les macrophages pourraient être transformés en alliés antitumoraux dans le cancer du pancréas. A ce titre, une attention particulière a été accordée à la kinase DYRK1B, une enzyme des cellules cancéreuses pancréatiques, dont l’inhibition pourrait modifier l'attitude des macrophages, les orientant vers une action tumoricide.

Rôle de DYRK1B dans le contrôle des macrophages


Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé des modèles murins de PDAC et des lignées cellulaires humaines pour évaluer l'impact de l'inhibition de DYRK1B sur l'activité des macrophages. Des cellules de cancer pancréatique murin (mKpc4) avec ablation génétique de Dyrk1b (KO) ont été générées et transplantées, en utilisant des cellules témoins. Pour analyser les modifications dans le microenvironnement tumoral (TME), des techniques de séquençage RNA et d’immunofluorescence ont été appliquées aux tumeurs. Enfin, ils ont étudié comment l'inhibition de DYRK1B influence la capacité des macrophages à phagocyter les cellules tumorales.


Les principaux résultats de cette étude sont les suivants :
 
L'ablation de DYRK1B se traduit par une croissance tumorale in vivo plus lente chez la souris, malgré une prolifération accrue in vitro ;
·

Les tumeurs DYRK1B KO présentent une accumulation importante de macrophages, avec un profil de polarisation M1 (pro-inflammatoire et tumoricide), renforçant leur potentiel antitumoral ;
 
L'inhibition de DYRK1B a conduit à une augmentation de l'expression de CD24 à la surface des cellules tumorales, limitant de fait la phagocytose par les macrophages ;


L'inhibition de DYRK1B, combinée à des thérapies ciblant mTOR et à la chimiothérapie, prolonge significativement la survie dans des modèles agressifs de cancer du pancréas.

DYRK1B, une cible thérapeutique prometteuse dans le traitement du cancer du pancréas


Cette étude suggère que DYRK1B joue un rôle clé dans la modulation du TME dans le cancer du pancréas. En favorisant la suppression des macrophages et en protégeant les cellules tumorales de la phagocytose, DYRK1B contribue activement à la résistance au traitement. L’inhibition de DYRK1B ouvre donc des voies prometteuses pour exploiter le potentiel immunitaire des macrophages dans le PDAC, particulièrement en reprogrammant ces cellules vers une réponse active contre les tumeurs. Ces résultats incitent donc à poursuivre les recherches sur les inhibiteurs moléculaires de DYRK1B, actuellement en essai clinique. Cette approche pourrait améliorer le traitement du PDAC en renforçant l’immunité innée, rendant les thérapies plus efficaces contre ce cancer difficile à traiter.

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Source(s) :
Brichkina, A., et al. (2024). DYRK1B blockade promotes tumoricidal macrophage activity in pancreatic cancer. Gut. ;

Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité dans le monde, les facteurs de risque tels que l'hypertension, un profil lipidique anormal ou encore une inflammation chronique jouant un rôle majeur dans leur progression. Dans ce contexte, l’adoption d’un régime sans gluten (GFD) suscite un intérêt croissant pour ses effets potentiels sur la santé cardiovasculaire, bien que son impact précis reste à définir notamment chez les patients cœliaques ou non, atteints de maladies cardiovasculaires. Cette étude examine les bénéfices possibles du régime GFD chez ces patients.


Quels sont les effets d’un régime sans gluten sur les facteurs de risque cardiaque ?


Pour évaluer ces effets, une revue systématique et une méta-analyse de 19 études (2000 et 2022) a été réalisée. Celle-ci inclut des patients cœliaques ou non et mesure les changements dans les taux de lipides sanguins, la pression artérielle et les marqueurs inflammatoires (protéine C-réactive CRP). L’efficacité du régime a été évaluée à la ligne de base et après l’adoption du GFD, en observant les variables de résultat suivantes : glycémie à jeun, insuline, HbA1c, HOMA-IR, cholestérol total, LDL-C, HDL-C, triglycérides, tension artérielle et protéine C-réactive.

Les résultats de l'analyse montrent des effets bénéfiques significatifs du régime GFD sur certains paramètres cardiovasculaires :
  • Augmentation moyenne du HDL-C de 4,80 mg/dl, chez les patients cœliaques et après 48 semaines de régime GFD ;
  • Réduction moyenne de 2,96 mmHg de la pression artérielle systolique ;
  • Diminution des niveaux de CRP de 0,40 mg/l, indiquant une inflammation chronique réduite.

Le régime sans gluten comme outil préventif en santé cardiaque


Les résultats de cette étude suggèrent que le régime sans gluten pourrait avoir un impact bénéfique majeur sur la santé cardiovasculaire. Bien que prometteur, des recherches supplémentaires sont toutefois nécessaires pour mieux cerner ses effets sur le long terme, particulièrement chez les patients non-cœliaques. Adapter le régime alimentaire aux besoins individuels pourrait également maximiser ses bénéfices dans la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires.

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Source(s) :
Rohani, P., et al (2024). Impact of gluten-free diet (GFD) on some of cardiovascular risk factors: a systematic review and meta-analysis. Journal of Nutritional Science, 13, e37. ;

Les fractures du col du fémur, souvent causées par des chutes, sont un défi pour les personnes âgées, affectant leur mobilité et autonomie. L’arthroplastie totale de la hanche, qui consiste à remplacer l'articulation de la hanche endommagée par une prothèse, est actuellement le traitement de référence. Néanmoins, cette chirurgie est risquée chez cette population fragile, avec un taux élevé de complications post-opératoires et de récupération prolongée ; soulignant de fait l'importance d’identifier des techniques moins invasives pour favoriser un rétablissement rapide et réduire les risques. Cette étude a été initiée de sorte à évaluer l'efficacité et la sécurité d'une nouvelle approche chirurgicale, la SuperPATH (Supercapsular Percutaneously Assisted Total Hip Arthroplast), pour la chirurgie de la hanche chez les personnes âgées souffrant d'une fracture du col du fémur.

La SuperPATH, une alternative prometteuse chez les personnes âgées ?


Cette méta-analyse repose sur les données de 26 études, impliquant un total de 2236 patients ayant subi une arthroplastie de la hanche pour fracture du col fémoral. Deux approches chirurgicales ont été comparées :
  • La SuperPATH, une approche percutanée supercapsulaire, permettant de préserver la musculature environnante et de limiter les incisions ;
  • Une approche postérieure standard, une méthode plus invasive nécessitant l’ouverture de la capsule articulaire et des muscles rotateurs externes.
Les critères d’évaluation principaux de ces deux approches sont : le temps opératoire, la perte sanguine, la longueur d'incision, la durée d'hospitalisation, l’évaluation de la fonction de la hanche (score de Harris) et le score d'échelle visuelle analogique (EVA). Les résultats de cette étude ont montré que :

  • L'approche SuperPATH permet de réduire significativement la perte sanguine intra opératoire, la longueur de l'incision, la durée d'hospitalisation et d'améliorer le score de Harris par rapport à l'approche postérieure standard ;
  • Le temps opératoire est plus long avec l'approche SuperPATH, mais cette différence n’est pas corrélée avec une augmentation significative des complications postopératoires ;
  • Les patients du groupe SuperPATH ont déclaré une douleur postopératoire moins importante que ceux du groupe standard, notamment 1 semaine et 3 mois après intervention.

La SuperPATH, une approche à privilégier pour les personnes âgées


Cette méta-analyse suggère que l'approche SuperPATH est une alternative prometteuse pour la chirurgie de la hanche chez les personnes âgées souffrant d'une fracture du col du fémur. En minimisant le traumatisme chirurgical, cette technique permet de réduire les complications post-opératoires, d’accélérer le rétablissement et de diminuer la douleur, bien qu’elle nécessite un temps opératoire légèrement plus long. Ces résultats soulignent l'importance de développer des approches adaptées aux patients âgés, pour qui la préservation de l’autonomie et une récupération rapide sont essentielles. Des recherches supplémentaires permettront de confirmer ces résultats et d'optimiser les protocoles de rééducation post-opératoire afin d'élargir l’application de la technique SuperPATH dans différents contextes cliniques.

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Source(s) :
Pan, Z., Zhou, S., et al. (2024). A Systematic Review and Meta-Analysis of Supercapsular Percutaneously Assisted Total Hip Arthroplasty Versus Standard Posterior Approach for Femoral Neck Fracture in Elderly Patients. JAAOS Global Research & Reviews, 8(10 ;

Le cancer du sein triple négatif métastatique (CSTNM) représente un défi majeur pour les professionnels de santé. Caractérisé par une agressivité élevée et une résistance aux traitements conventionnels, son pronostic est en effet souvent défavorable par rapport aux autres types de cancer du sein. De fait, le besoin d’innovations thérapeutiques est crucial. Le sacituzumab govitecan (SG), un nouvel anticorps-médicament conjugué récemment approuvé, cible spécifiquement le TROP2, une protéine surexprimée dans le CSTNM. Cette étude vise à évaluer et analyser l’efficacité et la tolérance de ce traitement innovant chez des patientes ayant déjà reçu plusieurs lignes de traitement.

L’efficacité clinique du
sacituzumab govitecan en situation réelle


Cette étude a analysé l'efficacité et la sécurité du SG chez 132 patientes atteintes de CSTNM et ayant déjà reçu au moins deux lignes de traitement antérieures. Les données ont été collectées rétrospectivement dans 16 centres de traitement du cancer au Royaume-Uni. Les effets du SG ont été mesurés à l’aide des paramètres suivants : le taux de survie et les effets indésirables.

Les résultats obtenus sont significatifs et révèlent les points suivants :
  • La survie sans progression médiane atteint 5,2 mois.
  • La survie globale médiane est de 8,7 mois.
  • Les effets indésirables les plus fréquents incluent la fatigue (82%), la neutropénie (55%), la diarrhée (58%), et les nausées (38%).
  • En raison de la toxicité, une réduction de la dose de SG a été nécessaire chez 54% des patientes.
Le SG montre une efficacité prometteuse dans le traitement du CSTNM

Les résultats de cette étude fournissent des preuves solides de l’efficacité clinique du SG chez les patientes atteintes de CSTNM et lourdement prétraitées. Toutefois, des toxicités notables requièrent une gestion attentive personnalisée des doses et des effets secondaires pour maintenir le traitement dans cette population.

Ces avancées constituent une base solide pour des études supplémentaires, notamment sur l'effet du SG chez les patientes avec des métastases cérébrales. Une évaluation plus large de son utilisation en association avec d’autres agents pourrait également améliorer le traitement pour ces patientes en situation critique.

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Source(s) :
Hanna, D., Merrick, S., Ghose, A. et al. Real world study of sacituzumab govitecan in metastatic triple-negative breast cancer in the United Kingdom. Br J Cancer 130, 1916–1920 (2024) ;

Le cancer de l’ovaire est une pathologie grave, souvent diagnostiquée à un stade avancé, rendant son traitement difficile. L’immunothérapie, qui vise à stimuler le système immunitaire pour lutter contre le cancer, représente un espoir pour améliorer les résultats des traitements. Plus spécifiquement, la combinaison de l’immunothérapie avec les traitements actuels (inhibiteurs de PD-1 tels que le pembrolizumab), suscite un intérêt croissant dans la recherche clinique. Néanmoins, bien que le cancer ovarien, en particulier le carcinome séreux de haut grade (HGSC), soit caractérisé par une forte immunogénicité, les réponses aux traitements par blocage de PD-1 restent limitées, avec des taux de survie peu améliorés.

Cette étude a donc été initiée de sorte à non seulement explorer les mécanismes d'immunorésistance dans le cancer de l'ovaire, mais également proposer des pistes pour améliorer l'efficacité de l'immunothérapie.

Quels effets pour le traitement combiné NACT + Pembrolizumab ?

Les chercheurs ont analysé des échantillons de tumeurs provenant d’une étude clinique de phase II, dont l’objectif était d’évaluer l’efficacité de la combinaison de la chimiothérapie néoadjuvante (NACT) et du pembrolizumab  dans le traitement du cancer de l'ovaire de haut grade. Ils ont utilisé une approche multi-omique, combinant l’analyse transcriptomique et l’immunofluorescence multi-couleurs, pour comprendre l’impact du traitement sur le microenvironnement tumoral et identifier des biomarqueurs prédictifs de réponse à l'immunothérapie.


L’étude a tout d’abord révélé que la combinaison NACT/pembrolizumab est associé à une augmentation significative du nombre de cellules T intra-épithéliales CD8+PD-1+ dans le microenvironnement tumoral, un marqueur de l’activation immunitaire.

Aussi, certaines signatures moléculaires ont été associées à une résistance accrue au traitement combiné. L’expression élevée de VEGFR2 sur les cellules endothéliales tumorales est par exemple liée à une infiltration immunitaire diminuée et à une survie réduite chez les patients sous traitement combiné. De manière équivalente, des niveaux élevés de macrophages de type M2, qui contribuent à un microenvironnement suppressif, ont montré une association avec la résistance immunitaire et une survie plus courte. Enfin, le ratio d’expression CD8B/FOXP3 et l’association des signatures géniques endothéliale et monocytique se sont révélés prédictifs de la réponse au traitement combiné, avec une précision élevée (AUC = 0,93).


De nouvelles pistes pour améliorer l'efficacité de l'immunothérapie dans le cancer de l’ovaire
Cette étude souligne l'importance du microenvironnement tumoral dans la réponse au traitement par immunothérapie dans le cancer de l'ovaire.

En ciblant spécifiquement les cellules T régulatrices et les cellules endothéliales VEGFR2+, il serait possible de surmonter certains mécanismes d'immunorésistance et d'améliorer l'efficacité des traitements. Des approches thérapeutiques combinées et le développement d'inhibiteurs de VEGFR2 représentent ainsi des pistes prometteuses pour maximiser les bénéfices cliniques de l'immunothérapie dans le cancer de l’ovaire.

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Source(s) :
Le Saux, O., Ardin, M., Berthet, J. et al. Immunomic longitudinal profiling of the NeoPembrOv trial identifies drivers of immunoresistance in high-grade ovarian carcinoma. Nat Commun 15, 5932 (2024) ;

Les édulcorants artificiels sont largement utilisés comme substituts du sucre, notamment pour aider à la gestion du poids et du diabète. Cependant, leur inocuité et leur impact sur la santé à long terme reste controversés. En effet, des études récentes suggèrent qu'ils pourraient être associés à des risques accrus de troubles cardiométaboliques et de mortalité.

Cette nouvelle étude s'est penchée sur cette association, en analysant les données de l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) aux États-Unis. Son objectif : déterminer les liens entre la fréquence de consommation d’édulcorants artificiels et le risque de troubles cardiométaboliques, ainsi que la mortalité toutes causes confondues.

Existe-t-il un lien entre les édulcorants et la santé cardiométabolique ?


Cette étude repose sur un échantillon de 6 371 participants de l’enquête NHANES (2003-2006). Les chercheurs ont analysé l'association entre la fréquence de consommation d'édulcorants artificiels et les risques de troubles cardiométaboliques (hypertension, hypercholestérolémie, diabète, obésité, insuffisance cardiaque congestive, etc.) ainsi que la mortalité toutes causes confondues (cardiovasculaire, diabétique). La fréquence de consommation d’édulcorants a été classée en trois catégories : « rare », « modérée » et « fréquente ».

Pour renforcer la robustesse des résultats, des régressions logistiques et des modèles de Cox ont été utilisés pour évaluer les associations entre la consommation d’édulcorants et les risques cardiométaboliques. Une randomisation mendélienne (RM) a également permis de confirmer les associations causales identifiées.

L'étude démontre qu'une consommation fréquente d'édulcorants artificiels est associée à un risque significativement plus élevé de troubles cardiométaboliques, incluant l'hypertension, l'hypercholestérolémie, le diabète, l'obésité, l'insuffisance cardiaque congestive et la crise cardiaque.

Les consommateurs fréquents d'édulcorants artificiels présentent également un risque accru de mortalité (multiplié par 2,62) toutes causes confondues et de mortalité diabétique.


Enfin, l’analyse par RM a confirmé l'association causale entre la consommation d'édulcorants artificiels et les risques accrus d'hypertension et de diabète de type 2 dans certaines populations.


Les édulcorants artificiels : un risque pour la santé cardiométabolique


Cette étude révèle une association entre la consommation élevée d'édulcorants artificiels et un risque accru de troubles cardiométaboliques, en particulier pour les patients diabétiques. Bien que ces édulcorants soient souvent recommandés comme alternatives au sucre, leurs effets à long terme suscitent des préoccupations. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces liens et explorer leurs mécanismes d’action, notamment sur le microbiote intestinal. Pour les professionnels de santé, une consommation modérée et un suivi des nouvelles études sur ce sujet sont recommandés.

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Source(s) :
Kan J, Wang D, Chang Y, et al. Associations of artificial sweetener intake with cardiometabolic disorders and mortality: a population-based study. British Journal of Nutrition. Published online 2024:1-8 ;