, chez des adultes en surpoids ayant pour habitude de réduire leur durée de sommeil.
. Ceux ayant une apnée obstructive du sommeil, une insomnie ou tout autre trouble du sommeil, ou un travail de nuit étaient exclus de l’étude. Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une publication récente dans le JAMA Internal Medicine.
Après 2 semaines d’observation en conditions habituelles, les participants ont été randomisés en deux groupes :
un premier groupe de patients bénéficiant d’une séance individualisée d’éducation sur l'hygiène du sommeil visant à prolonger leur temps de sommeil à 8,5 heures (groupe prolongation du sommeil) ; un second groupe poursuivant les habitudes en termes de sommeil nocturne (groupe témoin). Tous les participants ont été invités à poursuivre leurs activités quotidiennes de routine, indépendamment d’une prescription diététique et/ou d’activité physique.
Le critère de jugement principal était la variation de l'apport énergétique à deux semaines d’intervention, objectivement évaluée à partir de la dépense énergétique totale et des variations des réserves énergétiques corporelles. La dépense énergétique totale a été mesurée par la méthode de l'eau doublement marquée. Les variations des réserves énergétiques corporelles ont été calculées à l'aide des variations des poids quotidiens à domicile et des changements de composition corporelle. La durée du sommeil a été suivie par actigraphie.
Les données de
80 participants (âge moyen 29,8ans, hommes 51,3 %) ont été analysées.
La durée du sommeil a été augmentée d'environ 1,2 heures par nuit (IC 95 % : 1,0 - 1,4 heures ; p < 0,001) dans le groupe prolongation du sommeil par rapport au groupe témoin. Ce groupe prolongation du sommeil avait par ailleurs
une diminution significative de l'apport énergétique quotidien en comparaison au groupe témoin (−270 kcal/j ; IC 95 % : −393 à −147 kcal/j ; p < 0,001). Les variations de durée du sommeil étaient inversement corrélées aux variations d'apport énergétique (r = -0,41 ; p < 0,001). Aucun effet significatif n'a néanmoins été mis en évidence sur la dépense énergétique totale, résultant d’une réduction de poids dans le groupe prolongation du sommeil versus témoin.
Les résultats de cet essai ont révélé que la prolongation du sommeil réduisait l'apport énergétique et entraînait un bilan énergétique négatif en conditions de vie réelle chez les adultes en surpoids qui avaient pour habitude de réduire leur durée de sommeil. L'amélioration et le maintien d'une hygiène de sommeil sur de plus longues périodes pourraient intégrer les programmes de prévention de l'obésité et de perte de poids.