L'Immunogénicité au Cœur des Traitements Inflammatoires Chroniques

L’émergence de biosimilaires, comme l’adalimumab-adbm (Cyltezo), représente une avancée majeure dans la prise en charge et le traitement des maladies inflammatoires chroniques telles que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn et le psoriasis en plaques chronique. Cependant, l’immunogénicité, susceptible d’influencer l’efficacité et la sécurité des traitements, reste une préoccupation clé. 

Cette étude compare l’immunogénicité de l’adalimumab-adbm avec celle de son produit de référence (Humira) afin d’offrir des informations essentielles pour guider les professionnels de santé dans leur pratique clinique.

L’immunogénicité de l’adalimumab-adbm a été comparée à sa référence chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, de maladie de Crohn et de psoriasis en plaques chronique modérés à sévères. 

L’immunogénicité a été évaluée selon deux critères :

• Les anticorps anti-médicaments (ADAs), mesurés à des intervalles définis.
• Anticorps neutralisants (nAbs), étudiés pour leur impact.

Les résultats montrent des différences dans les taux d’ADAs et de nAbs entre les traitements, mais sans impact significatif sur leur efficacité clinique. Les réponses cliniques primaires, c’est-à-dire les objectifs thérapeutiques principaux des essais, restent en effet comparables entre les deux groupes.

Notons par ailleurs que l’incidence des anticorps est variable selon la pathologie. L’incidence des ADAs est plus faible dans la polyarthrite rhumatoïde – grâce à l’utilisation de méthotrexate – intermédiaire dans la maladie de Crohn, et plus élevée dans le psoriasis en plaques chronique – en raison de l’absence fréquente de traitement de fond.

Les résultats de ces essais confirment la biosimilarité entre l’adalimumab-adbm et son produit de référence, démontrant une immunogénicité comparable et une efficacité clinique maintenue. Ces données soutiennent ainsi l’adoption des biosimilaires comme alternatives interchangeables, ouvrant la voie à une prise en charge élargie, notamment chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, de maladie de Crohn et de psoriasis en plaques chronique.