Depuis son émergence en 2019, le SARS-CoV-2 a bouleversé la santé publique mondiale, affectant non seulement le système respiratoire, mais également divers autres systèmes vitaux. À ce titre, la reproduction masculine émerge comme une préoccupation croissante, des études récentes soulignant des impacts potentiels du virus sur la fertilité. En se liant au récepteur ACE2 abondamment exprimé dans les tissus testiculaires, le virus perturberait des processus cruciaux tels que la production de sperme et la régulation hormonale. Cette problématique a conduit à des analyses approfondies visant à évaluer comment le SARS-CoV-2 altère la qualité du sperme et les niveaux d’hormones sexuelles, des éléments fondamentaux pour la fertilité masculine.
SARS-CoV-2, une menace invisible pour la fertilité masculine ?
Une analyse approfondie et rigoureuse de 40 études a permis d’explorer les effets du SARS-CoV-2 sur la santé reproductive masculine. Les données incluent des comparaisons des paramètres spermatiques et hormonaux entre patients masculins en âge de reproduction, infectés ou non, ainsi qu’entre les périodes pré- et post-infection.
Les résultats
montrent un impact significatif du SARS-CoV-2 sur la fertilité masculine.
L'infection entraîne une réduction notable des paramètres spermatiques,
notamment du volume de l’éjaculat, de la concentration, de la viabilité et de
la motilité totale et progressive, avec des altérations de la morphologie des
spermatozoïdes après infection. Par ailleurs, une baisse marquée des niveaux
de testostérone a été observée, accompagnée d'une augmentation marginale
des œstrogènes et de la prolactine, perturbant l’équilibre hormonal.
Ces effets sont directement liés à l’interaction du virus avec le récepteur
ACE2, exprimé dans les tissus testiculaires.SARS-CoV-2 et reproduction masculine : un impact alarmant sur la fertilité
Cette étude apporte des réponses claires sur l’impact du virus sur la santé reproductive masculine : le SARS-CoV-2 compromet la fertilité masculine via des mécanismes complexes impliquant la qualité du sperme et des déséquilibres hormonaux. Face à ces constats, il est impératif de développer des outils de surveillance post-COVID-19, d’explorer des thérapies hormonales ciblées pour restaurer les fonctions reproductives et de mener des études longitudinales pour évaluer les impacts à long terme.Dernières revues
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