Les mesures hygiéno-diététiques centrées sur l’alimentation et l’activité physique font partie intégrante de la prise en charge du sujet prédiabétique ou diabétique de type 2 et ont montré leur intérêt dans le contrôle de la glycémie et l’évolution de la maladie diabétique. Mais sont-elles également capables de modifier le risque de cancer, accru avec le diabète ? Cette question a fait l’objet d’une récente revue de littérature.
Les chercheurs ont inclus des essais contrôlés, randomisés, avec une période minimale de 24 mois d’intervention sur l’alimentation et l’activité physique chez des sujets prédiabétiques ou diabétiques de type 2. Au total, 6 essais cliniques ont été pris en compte, représentant 12 841 participants. Une méta-analyse par paires avec un modèle à effets aléatoires et un modèle mixte linéaire général a permis de déterminer les risques relatifs et les intervalles de confiance. La certitude des données probantes a été évaluée par une approche GRADE. L’analyse des sous-groupes a été effectuée en se basant sur la glycémie.
Parmi les participants, le risque relatif combiné de mortalité par cancer comparant les interventions sur l’alimentation et l’activité physique et les interventions habituelles était de 0.94 (IC à 95 % 0,81 à 1,10 et de 0,82 à 1,09 en fonction du modèle utilisé). La plupart des études prises en compte présentaient un faible risque de biais et la certitude des données probantes était modérée. Cette méta-analyse révèle que les interventions centrées sur l’alimentation et l’activité physique n’ont pas d’effet significatif sur le risque de cancer chez les sujets prédiabétiques et diabétiques de type 2. Les auteurs de l’étude suggèrent l’intérêt d’évaluer des interventions axées sur d’autres aspects du mode de vie susceptibles d’influencer le diabète, mais aussi le risque de cancer.