Clinical cases
2020-09-16
Une lombalgie trompeuse
Physical Medicine and Rehabilitation
M Laroche Mme R., 66 ans, 1,58 m, 46 kg, consulte pour des lombalgies
apparues brutalement, il y a 8 jours, alors qu’elle soulevait son chat.
Elle souffre de façon importante, assise, debout et lorsqu’elle marche.
Au lit, par contre, lorsqu elle est immobile, elle n’a pratiquement plus
mal. La douleur reste localisée à la région lombaire basse, sans
irradiation aux membres inférieurs. La malade est en bon état général.
Le rachis lombaire est enraidi : indice de Schober : 1, cm, distance
doigt sol : 30 cm. La percussion de l’épineuse de L3 est douloureuse.
L’examen neurologique des membres inférieurs est normal. La palpation
des seins, de la thyroïde, des fosses lombaires, des aires
ganglionnaires est normale. Elle apporte des radiographies du rachis
lombaire face et profil, demandées il y a 2 jours par son médecin
traitant. Cette malade a été ménopausée naturellement à 40 ans. Elle n’a
pas eu de traitement hormonal de la ménopause. Elle a présenté, à 58
ans, une fracture du poignet gauche après chute de sa hauteur. Elle a
été opérée d'une prothèse de hanche droite l’an passé, pour coxarthrose
sur dysplasie. Dans les suites opératoires, elle a eu une phlébite
fémorale et une embolie pulmonaire. Elle est traitée par du Préviscan*
(Fluindione) et garde d'importants troubles veineux de la jambe. Elle
prend par ailleurs du Débridat* (Trimébutine) pour une colopathie
spasmodique. Quel est votre diagnostic ?
Le tassement vertébral occasionne des rachialgies mécaniques. L’examen
clinique doit s’assurer de l’absence de compression neurologique ce qui
signifierait l’existence d’un tassement malin. L’examen clinique et les
examens logiques doivent éliminer une maladie néoplasique métastatique
ou une endocrinopathie déminéralisante. Une diminution de plus de 25 %
de hauteur du mur antérieur ou moyen de la vertèbre par rapport au mur
postérieur atteste du tassement, la trame osseuse est homogène, les
corticales respectées. La fracture du poignet est la fracture
ostéoporotique qui survient le plus tôt. Le traitement de la phase aîgue
est surtout basé sur le repos au lit. Le traitement préventif des
fractures ultérieures (Raloxifène, Bisphosphonates, Tériparatide) sera
choisi en fonction de l’âge de la malade, du type d’ostéoporose, des
affections associées.
2020-09-10
Une lésion atypique
Ophthalmology
- - Acuité visuelle corrigée : à droite, 10/10 et à gauche, compte les doigts à un mètre
- - Tonus oculaire : 18 mmHg à droite. A gauche, non pris.
- - Examen à la lampe à fente :
- - Sans particularités à gauche
- - A droite : test cornéen à la fluorescéine positif
- - Fond d'oeil :
- - Normal à gauche,
- - A droite, la rétine est non visualisable du fait du trouble des milieux.
Abcès de cornée (ou kératite aiguë profonde infectieuse) à hypopion de l’œil droit probablement d'origine bactérienne secondaire à un mésusage du port de lentilles de contact.
Les arguments sont :
Terrain :
- porteur de lentilles négligent
- absence de lunettes de secours
Anamnèse :
- douleur depuis 3 jours
- poursuite du port de lentilles malgré la gêne
- consultation ophtalmologique tardive
Signes fonctionnels :
- douleur oculaire
- photophobie
- larmoiement
Examen clinique :
- conjonctive : hyperhémie conjonctivale, cercle périkératique (1 pour un des deux)
- cornée : important infiltrat blanc stromal central à bords nets fluo+ (abcès de cornée)
- chambre antérieure : niveau liquidien blanc objectivant l’hypopion