30/11/2022
Prédire l’avenir développemental des enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme grâce à la génétique.
Neurologie Génétique
L’évolution et le développement des sujets atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA) peuvent être très variables et sont conditionnés à la qualité du diagnostic et de la prise en charge. Les sujets les plus dysmorphiques, atteints de TSA complexes, regroupent souvent les sujets avec des quotients intellectuels plus faibles et des anomalies cérébrales et congénitales majeures, par rapport aux sujets atteints de TSA essentiels. En se penchant sur le profil des sujets atteints de TSA complexes, les chercheurs observent qu’ils ont généralement moins d’antécédents familiaux de TSA, ce qui suggère l’existence d’une composante génétique.
Récemment, des chercheurs ont mené une étude pour tenter de définir des sous-types génétiques de TSA afin de prédire l’avenir développemental des patients. L’étude a porté sur 325 enfants canadiens atteints de TSA complexes (24.9 %), de TSA essentiels (57.5 %) et de TSA équivoques (17.5 %). Dans le cadre de l’étude, les TSA complexes et équivoques ont été rassemblés en TSA dysmorphiques et les TSA essentiels en TSA non dysmorphiques. Les études antérieures ont déjà évalué le fardeau génétique total lié aux TSA, en établissant des scores de risque polygénique. Mais la détermination des scores pour les variants rares n’était pas encore réalisée.
Dans cette étude, les chercheurs ont comparé entre les enfants atteints de TSA dysmorphiques et ceux atteints de TSA non dysmorphiques des séquences du génome entier et des données morphologiques cliniques pour établir :
- Un score de variants rares à l’échelle du génome (GRVS) ;
- La contribution des variants rares et communs dans les sous-types morphologiques de TSA.
Les résultats obtenus révèlent que le GVRS est significativement plus élevé chez les enfants atteints de TSA dysmorphiques, par rapport aux enfants atteints de TSA non dysmorphiques (p=0.03). Par ailleurs, les chercheurs ont observé une surtransmission de variants communs associés aux TSA chez les sujets atteints de TSA non dysmorphiques (p=2.9x10-3). Ainsi, si tous les TSA sont associés à une surtransmission des variants communs associés aux TSA, le fardeau est significativement supérieur pour les variants rares chez les sujets atteints de TSA dysmorphiques, par rapport aux TSA non dysmorphiques.
En réalisant un séquençage pangénomique de 442 patients atteints de PSA, les chercheurs ont pu mettre en évidence des résultats concordants avec ceux obtenus sur les données des 325 enfants. Les données obtenues dans cette nouvelle étude ont permis aux chercheurs d’obtenir une classification génomique des deux sous-groupes de TSA, les TSA dysmorphiques et les TSA non dysmorphiques. Les approches morphologiques basées sur le GVRS, utilisées seules ou en combinaison avec des marqueurs biocliniques précoces, pourraient permettre de mieux définir la prise en charge des enfants atteints de TSA. Cette classification génomique et morphologique pourrait permettre de mieux prédire l’évolution et l’avenir développemental des enfants atteints de TSA, et donc d’adapter au mieux la prise en charge et le parcours d’accompagnement pour garantir le pronostic développemental le plus favorable pour chaque enfant nouvellement diagnostiqué.
Récemment, des chercheurs ont mené une étude pour tenter de définir des sous-types génétiques de TSA afin de prédire l’avenir développemental des patients. L’étude a porté sur 325 enfants canadiens atteints de TSA complexes (24.9 %), de TSA essentiels (57.5 %) et de TSA équivoques (17.5 %). Dans le cadre de l’étude, les TSA complexes et équivoques ont été rassemblés en TSA dysmorphiques et les TSA essentiels en TSA non dysmorphiques. Les études antérieures ont déjà évalué le fardeau génétique total lié aux TSA, en établissant des scores de risque polygénique. Mais la détermination des scores pour les variants rares n’était pas encore réalisée.
Dans cette étude, les chercheurs ont comparé entre les enfants atteints de TSA dysmorphiques et ceux atteints de TSA non dysmorphiques des séquences du génome entier et des données morphologiques cliniques pour établir :
- Un score de variants rares à l’échelle du génome (GRVS) ;
- La contribution des variants rares et communs dans les sous-types morphologiques de TSA.
Les résultats obtenus révèlent que le GVRS est significativement plus élevé chez les enfants atteints de TSA dysmorphiques, par rapport aux enfants atteints de TSA non dysmorphiques (p=0.03). Par ailleurs, les chercheurs ont observé une surtransmission de variants communs associés aux TSA chez les sujets atteints de TSA non dysmorphiques (p=2.9x10-3). Ainsi, si tous les TSA sont associés à une surtransmission des variants communs associés aux TSA, le fardeau est significativement supérieur pour les variants rares chez les sujets atteints de TSA dysmorphiques, par rapport aux TSA non dysmorphiques.
En réalisant un séquençage pangénomique de 442 patients atteints de PSA, les chercheurs ont pu mettre en évidence des résultats concordants avec ceux obtenus sur les données des 325 enfants. Les données obtenues dans cette nouvelle étude ont permis aux chercheurs d’obtenir une classification génomique des deux sous-groupes de TSA, les TSA dysmorphiques et les TSA non dysmorphiques. Les approches morphologiques basées sur le GVRS, utilisées seules ou en combinaison avec des marqueurs biocliniques précoces, pourraient permettre de mieux définir la prise en charge des enfants atteints de TSA. Cette classification génomique et morphologique pourrait permettre de mieux prédire l’évolution et l’avenir développemental des enfants atteints de TSA, et donc d’adapter au mieux la prise en charge et le parcours d’accompagnement pour garantir le pronostic développemental le plus favorable pour chaque enfant nouvellement diagnostiqué.
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