Pesticides : Sécuriser les Champs, Sauver la Santé !

L’utilisation des pesticides dans l’agriculture, bien qu'essentielle pour contrôler les parasites, pose un défi de santé publique majeur, notamment dans les pays en développement. L'usage excessif ou incorrect de ces produits chimiques peut entraîner des symptômes de santé aigus (AHS), tels que des maux de tête, des nausées et des troubles respiratoires, affectant principalement les agriculteurs. Malgré l’existence de pratiques sécuritaires recommandées pour leur manipulation, une grande partie des agriculteurs continue de s'exposer à des risques.

Pratiques de sécurité et symptômes aigus : Quel état des lieux ?

Cette étude a examiné les pratiques de sécurité liées aux pesticides et la prévalence des symptômes de santé aigus chez les agriculteurs de plusieurs pays en développement.

L’analyse des résultats démontre tout d’abord que la pratique sécuritaire de l’utilisation des pesticides est faible, avec une moyenne de seulement 43,1 % dans les pays étudiés. Des variations importantes existent par ailleurs, avec les taux les plus bas en Tanzanie (12,5 %) et les plus élevés en Iran (87,2 %). Ces travaux démontrent par ailleurs que les pratiques sécuritaires sont influencées par plusieurs facteurs, notamment un bon niveau de connaissance, une attitude positive envers les pesticides, un niveau d’éducation plus élevé ou encore une expérience de plus de cinq ans dans leur utilisation.

Concernant les symptômes des individus inclus à l’étude, ces travaux démontrent qu’en moyenne, 30,36 % des agriculteurs ont rapporté des symptômes aigus de santé liés à l’exposition aux pesticides, bien que des différences importantes existent entre les pays. Le taux de symptômes le plus bas a été observé en Éthiopie (1,59 %), tandis qu’il atteint 55,76 % au Koweït.

Sécurité Pesticides : Entre Bonnes Pratiques et Symptômes Surprise !

Les résultats montrent un écart important dans les pratiques de sécurité et une prévalence élevée de symptômes aigus de santé parmi les agriculteurs des pays en développement. Cela souligne l’urgence de mettre en œuvre des mesures d’intervention adaptées, telles que des formations sur la sécurité des pesticides, la distribution d’équipements de protection individuelle ou encore des programmes éducatifs ciblés. L’éducation et l’amélioration des connaissances des agriculteurs jouent un rôle central pour améliorer la sécurité et réduire les risques de santé.