30/10/2024
Nouvelle approche pour le traitement du cancer du col de l’utérus : comparaison de l’hystérectomie simple et radicale
Oncologie
Malgré un risque accru de complications, l'hystérectomie radicale, qui consiste à enlever l'utérus, le col de l'utérus et les tissus environnants, est la norme actuelle pour le traitement du cancer du col de l'utérus à un stade précoce. Or, les données actuelles suggèrent que l'hystérectomie simple, qui consiste à enlever uniquement l'utérus et le col de l'utérus, pourrait constituer une alternative sûre et efficace pour les femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus à faible risque.
Cette étude a donc été initiée afin d’évaluer l'efficacité et la sécurité de l'hystérectomie simple par rapport à l'hystérectomie radicale chez les femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus à faible risque.
Hystérectomie simple vs radicale : une efficacité similaire pour le cancer du col de l’utérus à faible risque ?
L’étude SHAPE est un essai clinique de phase 3, randomisé, multicentrique, mené auprès de 700 femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus à faible risque, classé stade IA ou IB selon la classification FIGO 2009. Les critères d’inclusion sont les suivants :
- Stade FIGO IA2 ou IB1 avec une tumeur ≤ 2 cm ;
- Invasion stromale limitée (<10 mm) ;
- Absence de métastases ganglionnaires
Les résultats de l’étude, observés après un suivi médian de 4,5 ans, démontrent un taux de récidive pelvienne à 3 ans de 2,52 % pour l’hystérectomie simple et 2,17 % pour l’hystérectomie radicale, confirmant de fait une efficacité similaire pour les deux traitements. Aussi, l’analyse a mis en évidence un taux d'incontinence urinaire inférieur pour l'hystérectomie simple par rapport à la méthode radicale (2,4 % contre 5,5 % dans les quatre premières semaines après opération).
L'hystérectomie simple, une alternative prometteuse pour le traitement du cancer du col de l'utérus à faible risque
Cette étude démontre que l’hystérectomie simple constitue une alternative non inférieure à l’hystérectomie radicale pour les patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus à faible risque, réduisant les effets indésirables tout en maintenant des taux de survie similaires, offrant ainsi aux patientes une qualité de vie améliorée. Ces résultats prometteurs suggèrent que cette approche moins invasive pourrait devenir la norme dans la prise en charge de ces cas. Toutefois, une surveillance continue de la récidive et des études supplémentaires restent essentielles pour confirmer la durabilité de cette méthode.
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