Le
journal Nature vient de publier une analyse épidémiologique approfondie de la
Covid-19. Les auteurs de l’article ont utilisé les données des patients décédés de la
Covid-19 dans 45 pays (représentant ainsi une population de 3,4 milliards
d’individus) et les résultats de 22 études de séroprévalence.
Le but de cette étude épidémiologique était de vérifier la cohérence des
schémas d'infection et de mortalité entre les différents pays du monde. Les
résultats montrent que la répartition par âge, des décès chez les patients de
moins de 65 ans, est très similaire entre les pays. Le groupe d’âge avec le
plus faible taux de létalité (proportion de décès par rapport au nombre total
de cas atteints dans le même groupe d’âge) est le groupe des 5 à 9 ans avec un
taux de 0,001% (intervalle de crédibilité (ICr) à 95% [0-0,001]). Le taux de létalité augmente ensuite
selon une échelle logarithmique à partir de 30 ans, jusqu’à atteindre 8,29%
chez les plus de 80 ans (ICr95% [2,49-15,55%]). Ces résultats
confirment également le facteur de risque du sexe masculin avec un taux de
létalité de 10,83% chez les hommes de plus de 80 ans (ICr95% [9,28-12,52%])
contre 5,76% chez les femmes du même groupe d’âge (ICr95% [4,94-6,66]). Au sein
des 45 pays inclus dans l’analyse, il est estimé que 5,27% de la population totale avaient
été infectée au 1er septembre 2020 (ICr95% [4,51-6,20]). Cette
prévalence varie de 0,06% en Corée du Sud (ICr95% [0,04-0,09]) à 62,44% au
Pérou (ICr95% [54,07-72,90%]). Il n’est pas possible, à l’heure actuelle,
d’expliquer précisément les raisons d’une telle différence entre les taux
d’infection des pays étudiés.
Source(s) :
Nature, publié le 23/10/2020 ;
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