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Les lombalgies affectent de nombreuses personnes et peuvent avoir des causes diverses, y compris des facteurs métaboliques. Les niveaux de lipides, tels que le cholestérol HDL (HDL-C), le cholestérol LDL (LDL-C) et les triglycérides (TG), ont été associés à divers problèmes de santé, mais leur lien avec les lombalgies reste incertain. L'objectif de cette étude était d'évaluer si les niveaux de lipides influençaient directement le risque de lombalgie en utilisant la Randomisation Mendélienne (MR), une méthode qui aide à établir des liens de cause à effets en minimisant les biais de confusion et de causalité inverse.

Cette étude de MR à deux échantillons a utilisé des données extraites de la base de données publique de l'Unité d'épidémiologie intégrative du MRC (Medical Research Concil). Les auteurs ont sélectionné trois polymorphismes mononucléotidiques (SNP) associés aux niveaux de lipides (HDL-C, LDL-C et TG) et deux SNP associés au risque de lombalgie (LBP et douleur dorsale). Ces SNP ont servi de variables instrumentales génétiques.

Les analyses statistiques ont été réalisées à l'aide de plusieurs méthodes, notamment l'inverse-variance weighted (IVW), le weighted median, le MR-Egger, le robust adjusted profile score (MR-RAPS) et le MR-PRESSO, pour examiner les associations causales potentielles entre les niveaux de lipides et le risque de lombalgie.

Les estimations par IVW (effet fixe) ont indiqué qu'un niveau accru de HDL-C était négativement associé au risque de lombalgie chez les populations européennes. Des résultats similaires ont été obtenus avec l'IVW (effet aléatoire), le MR-Egger, le MR-RAPS et le MR-PRESSO.

En revanche, aucun lien n'a été observée entre les niveaux de LDL-C ou de TG et le risque de lombalgie.

Cette étude de MR à deux échantillons a démontré une relation de cause à effet entre les niveaux de HDL-C et le risque de lombalgie, suggérant que des niveaux plus élevés de HDL-C peuvent réduire le risque de développer des lombalgies. Ces résultats sont significatifs car ils fournissent des preuves d'un lien protecteur potentiel des niveaux de HDL-C contre les lombalgies, ce qui peut avoir des implications pour la prévention et la gestion des lombalgies par le biais de l'optimisation des niveaux de lipides.

Les auteurs ont souligné la nécessité de recherches supplémentaires pour élucider les mécanismes spécifiques par lesquels les niveaux de lipides influencent le développement des lombalgies. Ces futures investigations pourraient inclure des études prospectives et des essais cliniques pour confirmer ces résultats et explorer les interventions possibles pour moduler les niveaux de lipides en vue de prévenir les lombalgies.

En conclusion, cette étude apporte des preuves importantes sur le rôle des niveaux de HDL-C dans la réduction du risque de lombalgie, tout en mettant en évidence l'absence d'association causale avec les niveaux de LDL-C et de TG. Ces résultats contribuent à une meilleure compréhension des facteurs métaboliques impliqués dans les lombalgies et ouvrent des perspectives pour des stratégies de prévention basées sur la gestion des niveaux de lipides.

Source(s) :
Jinfeng Luo, Yuling Xing, Fangzhou Li. Lipid levels and low back pain risk: A two-sample mendelian randomization study. • DOI: 10.1371/journal.pone.0304280 ;

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