Introduction
En soins primaires, les patients traités pour un syndrome dépressif bénéficient souvent d’un traitement antidépresseur sur une période prolongée. Peu de données sont actuellement disponibles sur les effets de la poursuite ou non du traitement antidépresseur dans ce contexte.
Méthode
Un essai randomisé en double aveugle au Royaume Uni a été réalisé chez des patients adultes traités dans 150 cabinets de médecine générale. Les patients inclus (n=478) présentaient des antécédents d’au moins deux épisodes dépressifs ou prenaient des antidépresseurs depuis au moins deux ans, et se sentaient suffisamment bien sur le plan thymique pour envisager l’arrêt du traitement antidépresseur. Les patients bénéficiant d’un traitement par citalopram, fluoxétine, sertraline, ou mirtazapine ont été randomisés selon un rapport 1/1 pour maintenir le traitement antidépresseur (groupe entretien, n=238) ; ou pour réduire progressivement et interrompre ce traitement avec utilisation d’un placebo (groupe arrêt, n=240). Le critère de jugement principal était la survenue d’une première rechute dans les 52 semaines de suivi. Les critères de jugement secondaires concernaient les symptômes dépressifs et anxieux, les symptômes physiques et de sevrage, la qualité de vie, le délai d’arrêt du traitement antidépresseur ou placebo et l’évaluation thymique.
Résultat
L'âge moyen des patients était de 54 ans ; 73% étaient des femmes. À 52 semaines, une rechute de syndrome dépressif est survenue chez 39% (n=92) des patients dans le groupe entretien et chez 56% (n=135) des patients dans le groupe arrêt (p < 0,001). Les patients dans le groupe arrêt présentaient plus de symptômes dépressifs, anxieux et de sevrage que les patients dans le groupe maintien.
Conclusion
En soins primaires, parmi les patients se sentant suffisamment équilibrés sur le plan thymique pour interrompre leur traitement antidépresseur, ceux présents dans le groupe arrêt de traitement avaient un risque plus élevé de rechute de syndrome dépressif à 52 semaines en comparaison aux patients randomisés dans le groupe maintien du traitement.
En soins primaires, les patients traités pour un syndrome dépressif bénéficient souvent d’un traitement antidépresseur sur une période prolongée. Peu de données sont actuellement disponibles sur les effets de la poursuite ou non du traitement antidépresseur dans ce contexte.
Méthode
Un essai randomisé en double aveugle au Royaume Uni a été réalisé chez des patients adultes traités dans 150 cabinets de médecine générale. Les patients inclus (n=478) présentaient des antécédents d’au moins deux épisodes dépressifs ou prenaient des antidépresseurs depuis au moins deux ans, et se sentaient suffisamment bien sur le plan thymique pour envisager l’arrêt du traitement antidépresseur. Les patients bénéficiant d’un traitement par citalopram, fluoxétine, sertraline, ou mirtazapine ont été randomisés selon un rapport 1/1 pour maintenir le traitement antidépresseur (groupe entretien, n=238) ; ou pour réduire progressivement et interrompre ce traitement avec utilisation d’un placebo (groupe arrêt, n=240). Le critère de jugement principal était la survenue d’une première rechute dans les 52 semaines de suivi. Les critères de jugement secondaires concernaient les symptômes dépressifs et anxieux, les symptômes physiques et de sevrage, la qualité de vie, le délai d’arrêt du traitement antidépresseur ou placebo et l’évaluation thymique.
Résultat
L'âge moyen des patients était de 54 ans ; 73% étaient des femmes. À 52 semaines, une rechute de syndrome dépressif est survenue chez 39% (n=92) des patients dans le groupe entretien et chez 56% (n=135) des patients dans le groupe arrêt (p < 0,001). Les patients dans le groupe arrêt présentaient plus de symptômes dépressifs, anxieux et de sevrage que les patients dans le groupe maintien.
Conclusion
En soins primaires, parmi les patients se sentant suffisamment équilibrés sur le plan thymique pour interrompre leur traitement antidépresseur, ceux présents dans le groupe arrêt de traitement avaient un risque plus élevé de rechute de syndrome dépressif à 52 semaines en comparaison aux patients randomisés dans le groupe maintien du traitement.
Source(s) :
NEJM, publié le 30/09/2021 ;
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