04/03/2025
Perte auditive et cognition : une solution sous-estimée ?
Psychiatrie
#Audition #Vieillissement #PerteAuditive #Neuroplasticité #Démence
La perte auditive liée à l’âge et le déclin cognitif sont deux facteurs majeurs de risque de démence, une pathologie qui touche plus de 55 millions de personnes dans le monde. Des études récentes suggèrent que la perte d’audition accélère le déclin cognitif en réduisant la stimulation cérébrale et en favorisant l’isolement social. Pourtant, malgré la disponibilité des aides auditives, leur adoption reste faible, en particulier chez les personnes atteintes de troubles cognitifs légers (MCI, Mild Cognitive Impairment), une condition intermédiaire entre vieillissement normal et démence.
L’un des principaux défis réside dans le faible recours aux aides auditives et leur utilisation irrégulière. Seulement 11 % des personnes qui en auraient besoin en bénéficient, et l’adhésion est encore plus faible chez les patients atteints de troubles cognitifs. Les raisons incluent un manque de sensibilisation, des difficultés d’adaptation et une absence d’accompagnement personnalisé. Or, certaines études indiquent que l’utilisation régulière des aides auditives pourrait réduire de 19 à 48 % le risque de déclin cognitif, mettant en évidence un levier d’action encore sous-exploité.
Dans ce contexte, cette étude explore l’impact d’une intervention auditive personnalisée chez des patients atteints de MCI souffrant de perte auditive non traitée. L’approche repose sur un suivi en plusieurs séances, combinant appareillage auditif et accompagnement spécifique, afin d’améliorer l’adhésion et d’optimiser les stratégies de communication.
L’objectif est de démontrer si une prise en charge auditive renforcée favorise l’adoption des aides auditives et, potentiellement, ralentit la progression du déclin cognitif, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles stratégies de prévention de la démence.
58 participants âgés de 55 ans et plus, diagnostiqués avec un trouble cognitif léger et souffrant d’une perte auditive non traitée (définie par un seuil auditif entre 25 et 70 dB), ont été sélectionnés puis répartis en deux groupes :
Les patients ont été suivis pendant 6 mois. Les critères d’évaluation étaient les suivants : faisabilité du recrutement, adhésion au programme et utilisation quotidienne des aides auditives.
Les travaux démontrent que la randomisation et l’adhésion à l’intervention étaient faisables et acceptables. À 6 mois, 81 % des participants ont complété le suivi. Parmi le groupe intervention, 83 % ont finalisé au moins 2 séances et 75 % utilisaient leur aide auditive quotidiennement, contre seulement 22 % dans le groupe contrôle. La différence d’adhésion entre les groupes était de +53 % en faveur de l’intervention active. Bien que l’impact direct sur la cognition n’ait pas été significatif à 6 mois, ces premiers résultats justifient un essai à plus grande échelle.
La perte auditive liée à l’âge est un facteur de risque reconnu de déclin cognitif et de démence, particulièrement chez les personnes atteintes de troubles cognitifs légers. Malgré la disponibilité des aides auditives, leur adoption reste faible, notamment en raison du manque de dépistage, de sensibilisation et d’accompagnement.
L’un des principaux défis réside dans l’adhésion aux aides auditives. Seule une minorité des personnes concernées les utilise régulièrement, limitant ainsi leur potentiel préventif contre le déclin cognitif. Les stratégies classiques d’appareillage sont souvent insuffisantes pour cette population, nécessitant des approches plus adaptées.
Cette étude explore l’impact d’une intervention auditive personnalisée sur l’acceptation et l’utilisation des aides auditives chez les personnes atteintes de MCI. Les résultats montrent que ce type de programme favorise une adoption significative des aides auditives, avec un taux d’utilisation quotidienne nettement supérieur à celui du groupe témoin. Bien que les effets directs sur la cognition restent à confirmer, ces résultats suggèrent que mieux entendre pourrait jouer un rôle clé dans la prévention du déclin cognitif.
Cette étude a quelques limites. Le suivi, effectué sur six mois, est insuffisant pour mesurer l’impact à long terme sur la cognition et la prévention de la démence. De plus, les effets sur le cerveau n’ont pas été évalués directement, nécessitant plus de recherches. La faisabilité d’une application à grande échelle doit aussi être étudiée, en particulier son coût et son accessibilité. Malgré cela, ces résultats encouragent à intégrer le dépistage auditif et un accompagnement adapté dans la prise en charge des troubles cognitifs. Un essai plus large et plus long permettrait d’évaluer son impact réel sur la cognition et le risque de démence. À terme, cette approche pourrait devenir un outil clé pour mieux vieillir et ralentir le déclin cognitif.
La perte auditive liée à l’âge et le déclin cognitif sont deux facteurs majeurs de risque de démence, une pathologie qui touche plus de 55 millions de personnes dans le monde. Des études récentes suggèrent que la perte d’audition accélère le déclin cognitif en réduisant la stimulation cérébrale et en favorisant l’isolement social. Pourtant, malgré la disponibilité des aides auditives, leur adoption reste faible, en particulier chez les personnes atteintes de troubles cognitifs légers (MCI, Mild Cognitive Impairment), une condition intermédiaire entre vieillissement normal et démence.
L’un des principaux défis réside dans le faible recours aux aides auditives et leur utilisation irrégulière. Seulement 11 % des personnes qui en auraient besoin en bénéficient, et l’adhésion est encore plus faible chez les patients atteints de troubles cognitifs. Les raisons incluent un manque de sensibilisation, des difficultés d’adaptation et une absence d’accompagnement personnalisé. Or, certaines études indiquent que l’utilisation régulière des aides auditives pourrait réduire de 19 à 48 % le risque de déclin cognitif, mettant en évidence un levier d’action encore sous-exploité.
Dans ce contexte, cette étude explore l’impact d’une intervention auditive personnalisée chez des patients atteints de MCI souffrant de perte auditive non traitée. L’approche repose sur un suivi en plusieurs séances, combinant appareillage auditif et accompagnement spécifique, afin d’améliorer l’adhésion et d’optimiser les stratégies de communication.
L’objectif est de démontrer si une prise en charge auditive renforcée favorise l’adoption des aides auditives et, potentiellement, ralentit la progression du déclin cognitif, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles stratégies de prévention de la démence.
Mieux entendre, c’est mieux penser ?
58 participants âgés de 55 ans et plus, diagnostiqués avec un trouble cognitif léger et souffrant d’une perte auditive non traitée (définie par un seuil auditif entre 25 et 70 dB), ont été sélectionnés puis répartis en deux groupes :
- Groupe intervention : équipement avec des aides auditives et suivi personnalisé sur 4 séances pour encourager l’utilisation et améliorer les stratégies de communication.
- Groupe contrôle : conseils généraux sur le vieillissement en bonne santé et une recommandation d’audiologie adressée au médecin traitant.
Les patients ont été suivis pendant 6 mois. Les critères d’évaluation étaient les suivants : faisabilité du recrutement, adhésion au programme et utilisation quotidienne des aides auditives.
Les travaux démontrent que la randomisation et l’adhésion à l’intervention étaient faisables et acceptables. À 6 mois, 81 % des participants ont complété le suivi. Parmi le groupe intervention, 83 % ont finalisé au moins 2 séances et 75 % utilisaient leur aide auditive quotidiennement, contre seulement 22 % dans le groupe contrôle. La différence d’adhésion entre les groupes était de +53 % en faveur de l’intervention active. Bien que l’impact direct sur la cognition n’ait pas été significatif à 6 mois, ces premiers résultats justifient un essai à plus grande échelle.
À lire également : Effets de la supplémentation en vitamines et en minéraux sur les fonctions cognitives
L’audition, un rempart contre la démence ?
La perte auditive liée à l’âge est un facteur de risque reconnu de déclin cognitif et de démence, particulièrement chez les personnes atteintes de troubles cognitifs légers. Malgré la disponibilité des aides auditives, leur adoption reste faible, notamment en raison du manque de dépistage, de sensibilisation et d’accompagnement.
L’un des principaux défis réside dans l’adhésion aux aides auditives. Seule une minorité des personnes concernées les utilise régulièrement, limitant ainsi leur potentiel préventif contre le déclin cognitif. Les stratégies classiques d’appareillage sont souvent insuffisantes pour cette population, nécessitant des approches plus adaptées.
Cette étude explore l’impact d’une intervention auditive personnalisée sur l’acceptation et l’utilisation des aides auditives chez les personnes atteintes de MCI. Les résultats montrent que ce type de programme favorise une adoption significative des aides auditives, avec un taux d’utilisation quotidienne nettement supérieur à celui du groupe témoin. Bien que les effets directs sur la cognition restent à confirmer, ces résultats suggèrent que mieux entendre pourrait jouer un rôle clé dans la prévention du déclin cognitif.
Cette étude a quelques limites. Le suivi, effectué sur six mois, est insuffisant pour mesurer l’impact à long terme sur la cognition et la prévention de la démence. De plus, les effets sur le cerveau n’ont pas été évalués directement, nécessitant plus de recherches. La faisabilité d’une application à grande échelle doit aussi être étudiée, en particulier son coût et son accessibilité. Malgré cela, ces résultats encouragent à intégrer le dépistage auditif et un accompagnement adapté dans la prise en charge des troubles cognitifs. Un essai plus large et plus long permettrait d’évaluer son impact réel sur la cognition et le risque de démence. À terme, cette approche pourrait devenir un outil clé pour mieux vieillir et ralentir le déclin cognitif.
À lire également : La metformine pour réduire le risque de démence

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