Introduction
Le développement de l’oxygénothérapie en médecine est une avancée majeure et a permis de sauver des millions de vies, notamment durant la pandémie de Covid-19. L’administration d’oxygène pour éviter l’hypoxémie est extrêmement fréquente en réanimation. Cependant, le surdosage en oxygène, peut mener à l’hyperoxie. L’excès d’oxygène peut être toxique pour l’organisme, notamment pour les poumons mais aussi le cerveau. Ce risque est souvent trop peu considéré.
Essai cliniques sur l'oxygénothérapie
D’un côté, une étude observationnelle portant sur 36 307 patients en soins intensifs a rapporté un lien entre PaO2 (pression artérielle en oxygène) et mortalité hospitalière. L’essai Oxygen-ICU (434 patients) et l’essai HyperS2S (442 patients) suggèrent un lien entre mortalité et doses importantes en oxygène. Les conclusions d’une méta analyse portant sur 16 037 patients vont dans le même sens.
D’un autre côté, l’essai LOCO2 portant sur 205 patients suggère que de faibles doses d’oxygène peuvent être préjudiciables pour les patients (plus d’accidents ischémiques). L’essai ICU-ROX (965 patients) et l’essai HOT-ICU ( 2 928 patients) ne montrent pas de différence entre des doses faibles et des doses importantes en oxygène. Dans un récent essai, deux cibles de PaO2 différentes ont été comparées chez 400 patients atteints d’un syndrome de réponse inflammatoire systémique (60 à 90 mmHg vs 105 à 135 mm Hg). Aucune différence n’a été observée entre les deux groupes à 14 jours (utilisation du SOFArank score).
Equilibrer une oxygénothérapie
La balance bénéfices/risques lors de l’administration d’oxygène doit être soigneusement considérée. Comme pour tout médicament, la dose minimum doit être recherchée. A ce jour, quelle est la variable à surveiller lors de l’administration de l’oxygène ?
La mesure de la PaO2 est capable de détecter l’hyperoxémie mais nécessite des gazométries régulières. La mesure de la SpO2 (saturation de l’hémoglobine en oxygène par oxymétrie de pouls) est non invasive mais non fiable dans la détection des hypoxémies sévères. La mesure de la SaO2 (saturation de l’hémoglobine en oxygène par prélèvement de sang artériel) est trop dépendante de l’origine ethnique du patient. De plus, la réponse individuelle à une situation d’hypoxémie est extrêmement variable d’un patient à l’autre, d’une situation à l’autre.
Conclusion
Les conditions idéales d’utilisation de l’oxygénothérapie ne sont pas encore connues et nécessitent la mise en place d’essai cliniques.
Le développement de l’oxygénothérapie en médecine est une avancée majeure et a permis de sauver des millions de vies, notamment durant la pandémie de Covid-19. L’administration d’oxygène pour éviter l’hypoxémie est extrêmement fréquente en réanimation. Cependant, le surdosage en oxygène, peut mener à l’hyperoxie. L’excès d’oxygène peut être toxique pour l’organisme, notamment pour les poumons mais aussi le cerveau. Ce risque est souvent trop peu considéré.
Essai cliniques sur l'oxygénothérapie
D’un côté, une étude observationnelle portant sur 36 307 patients en soins intensifs a rapporté un lien entre PaO2 (pression artérielle en oxygène) et mortalité hospitalière. L’essai Oxygen-ICU (434 patients) et l’essai HyperS2S (442 patients) suggèrent un lien entre mortalité et doses importantes en oxygène. Les conclusions d’une méta analyse portant sur 16 037 patients vont dans le même sens.
D’un autre côté, l’essai LOCO2 portant sur 205 patients suggère que de faibles doses d’oxygène peuvent être préjudiciables pour les patients (plus d’accidents ischémiques). L’essai ICU-ROX (965 patients) et l’essai HOT-ICU ( 2 928 patients) ne montrent pas de différence entre des doses faibles et des doses importantes en oxygène. Dans un récent essai, deux cibles de PaO2 différentes ont été comparées chez 400 patients atteints d’un syndrome de réponse inflammatoire systémique (60 à 90 mmHg vs 105 à 135 mm Hg). Aucune différence n’a été observée entre les deux groupes à 14 jours (utilisation du SOFArank score).
Equilibrer une oxygénothérapie
La balance bénéfices/risques lors de l’administration d’oxygène doit être soigneusement considérée. Comme pour tout médicament, la dose minimum doit être recherchée. A ce jour, quelle est la variable à surveiller lors de l’administration de l’oxygène ?
La mesure de la PaO2 est capable de détecter l’hyperoxémie mais nécessite des gazométries régulières. La mesure de la SpO2 (saturation de l’hémoglobine en oxygène par oxymétrie de pouls) est non invasive mais non fiable dans la détection des hypoxémies sévères. La mesure de la SaO2 (saturation de l’hémoglobine en oxygène par prélèvement de sang artériel) est trop dépendante de l’origine ethnique du patient. De plus, la réponse individuelle à une situation d’hypoxémie est extrêmement variable d’un patient à l’autre, d’une situation à l’autre.
Conclusion
Les conditions idéales d’utilisation de l’oxygénothérapie ne sont pas encore connues et nécessitent la mise en place d’essai cliniques.
Source(s) :
JAMA, le 31/08/2021 ;
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