Précédent Suivant
Le rapport neutrophiles/lymphocytes (NLR) est considéré comme un biomarqueur de l'inflammation systémique et de l'activation immunitaire. Cependant, sa relation avec le risque de mortalité chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) n'est pas claire.

Les données ont été recueillies dans le cadre de l'enquête nationale sur la santé et la nutrition (National Health and Nutrition Examination Survey, NHANES) entre janvier 1999 et décembre 2018. La méthode de calcul du NLR consiste à diviser le nombre de neutrophiles par le nombre de lymphocytes dans le nombre total de cellules sanguines. Le seuil optimal de NLR associé aux résultats de survie a été déterminé à l'aide de la méthode statistique des rangs maximalement sélectionnés (MSRSM). La relation entre le NLR et le risque de mortalité toutes causes confondues et de mortalité cardiovasculaire dans la BPCO a été étudiée à l'aide d'un modèle de régression de Cox multivariable pondéré. En outre, la spline cubique restreinte (RCS) a été utilisée pour discuter de la relation potentielle entre les patients NLR dans différents groupes et le risque de mortalité.

Dans cette étude, 716 adultes atteints de BPCO ont été inclus en utilisant la méthode statistique des rangs maximalement sélectionnés, parmi lesquels 208 avaient un NLR plus élevé (≥2,56) et 508 un NLR plus faible (<2,56). Au cours d'un suivi médian de 111,5 mois, 162 patients atteints de BPCO sont décédés, toutes causes confondues, et 49 patients sont décédés de maladies cardiovasculaires. Après ajustement des facteurs démographiques, socio-économiques et du mode de vie, le risque de mortalité toutes causes confondues (HR = 2,07, 95%CI : 1,46-2,94) et de mortalité cardiovasculaire (HR = 3,03, 95%CI : 1,63-5,65) chez les patients ayant un NLR élevé était multiplié par 2 ou 3 par rapport à ceux ayant un NLR plus faible.

L'analyse de Kaplan-Meier a révélé des taux de survie significativement plus faibles chez les patients ayant un NLR plus élevé pour la mortalité toutes causes confondues et la mortalité cardiovasculaire (p < 0,05).

L'analyse par spline cubique restreinte a montré une corrélation linéaire entre le NLR et le risque de mortalité toutes causes confondues et de mortalité cardiovasculaire.

Conclusion : Le NLR a une valeur élevée pour prédire de manière indépendante les risques de mortalité à long terme, toutes causes confondues et cardiovasculaires, chez les patients atteints de BPCO. Par conséquent, le NLR peut servir d'indicateur rentable et largement disponible pour évaluer le pronostic des patients atteints de BPCO.

Source(s) :
Zhao Chen, Wenqiang Li, Yuanchun Tang, Peng Zhou, Qian He, Zhiping Deng ;

Dernières revues


Fièvre et lésions cérébrales aiguës non anoxiques : enjeux cliniques et stratégies d'intervention

La gestion des lésions cérébrales aiguës non anoxiques, telles que les AVC...

Reprogrammer le microenvironnement tumoral : une nouvelle ère pour la viro-immunothérapie

La thérapie par virus oncolytiques, comme l'herpès simplex 1 (oHSV), a mon...

Gestion chirurgicale du décollement rétinien rhegmatogène

Le décollement rétinien rhegmatogène (DRR) constitue une urgence oph...