L'incertitude demeure quant au moment le plus
approprié pour le déclenchement du travail en cas de grossesse prolongée. Les
recommandations sont controversées, ou basées sur de faibles niveaux de preuves
scientifiques. Ainsi, une étude danoise ayant fait l’objet d’une
publication récente compare la morbidité néonatale et l’incidence de
complications obstétricales entre un accouchement à terme entre 41 SA et
41 SA+3 j, ou à un terme compris entre 41 SA +4 j et 42 SA.
Cette étude nationale de cohorte a inclus les naissances uniques et sans malformation congénitale majeure, entre 41 et 42 SA, à partir des données du registre national du Danemark, entre 2009 et 2018. Les césariennes programmées étaient exclues de l'analyse. Le risque relatif de complications néonatales et/ou obstétricales a été évalué selon le terme, ajusté secondairement via des modèles de régression logistique (risque relatif ajusté : RRA), sur les facteurs confondants suivants : l'âge maternel, l'IMC, la parité, le déclenchement du travail, ainsi que l'année de naissance pour tenir compte de toute évolution dans la pratique clinique au cours de la période d’étude. Un total de 134 877 naissances a été retenu : 79 160 naissances entre 41 SA et 41 SA +3 j ; 55 717 naissances entre 41 +4 j et 42 SA.
Les résultats étaient en faveur d’une augmentation de la morbidité néonatale et de l’incidence des complications obstétricales entre 41 SA + 4 jours et 42 SA. Ainsi, la morbidité néonatale était associée à un risque accru de :
- Score d’Apgar faible (Apgar 0-6 à 5 minutes, RRA : 1,17 ; IC 95% : [1,01-1,34]) ;
- Syndrome d’inhalation méconiale (RRA : 1,25 ; IC 95% : [1,06-1,48]) ;
- Nécessité d’une assistance respiratoire en pression positive continue (RRA : 1,09 ; IC 95% : [1,03-1,15]) ;
- Prise en charge spécifique en néonatalogie ou mortalité néonatale (score composite, RRA : 1,13 ; IC 95% : [1,06-1,21]).
Les complications obstétricales incluaient un risque majoré de césariennes en urgence (RRA : 1,11 ; IC 95% : [1,14-1,21]), de lésions périnéales sévères (RRA : 1,11 ; IC 95% : [1,04-1,17]) et une majoration de pertes sanguines post accouchement (RRA : 1,13 ; IC 95% : [1,06-1,21]).
Au total, les naissances tardives entre 41 SA +4 j et 42 SA présenteraient une morbidité néonatale et des complications obstétricales accrues, en comparaison aux naissances entre 41 SA et 41 SA+3 j. Ces résultats pourraient constituer des arguments intéressants afin d’orienter les cliniciens quant au meilleur moment pour recommander ou proposer le déclenchement du travail en cas de grossesse prolongée.
Cette étude nationale de cohorte a inclus les naissances uniques et sans malformation congénitale majeure, entre 41 et 42 SA, à partir des données du registre national du Danemark, entre 2009 et 2018. Les césariennes programmées étaient exclues de l'analyse. Le risque relatif de complications néonatales et/ou obstétricales a été évalué selon le terme, ajusté secondairement via des modèles de régression logistique (risque relatif ajusté : RRA), sur les facteurs confondants suivants : l'âge maternel, l'IMC, la parité, le déclenchement du travail, ainsi que l'année de naissance pour tenir compte de toute évolution dans la pratique clinique au cours de la période d’étude. Un total de 134 877 naissances a été retenu : 79 160 naissances entre 41 SA et 41 SA +3 j ; 55 717 naissances entre 41 +4 j et 42 SA.
Les résultats étaient en faveur d’une augmentation de la morbidité néonatale et de l’incidence des complications obstétricales entre 41 SA + 4 jours et 42 SA. Ainsi, la morbidité néonatale était associée à un risque accru de :
- Score d’Apgar faible (Apgar 0-6 à 5 minutes, RRA : 1,17 ; IC 95% : [1,01-1,34]) ;
- Syndrome d’inhalation méconiale (RRA : 1,25 ; IC 95% : [1,06-1,48]) ;
- Nécessité d’une assistance respiratoire en pression positive continue (RRA : 1,09 ; IC 95% : [1,03-1,15]) ;
- Prise en charge spécifique en néonatalogie ou mortalité néonatale (score composite, RRA : 1,13 ; IC 95% : [1,06-1,21]).
Les complications obstétricales incluaient un risque majoré de césariennes en urgence (RRA : 1,11 ; IC 95% : [1,14-1,21]), de lésions périnéales sévères (RRA : 1,11 ; IC 95% : [1,04-1,17]) et une majoration de pertes sanguines post accouchement (RRA : 1,13 ; IC 95% : [1,06-1,21]).
Au total, les naissances tardives entre 41 SA +4 j et 42 SA présenteraient une morbidité néonatale et des complications obstétricales accrues, en comparaison aux naissances entre 41 SA et 41 SA+3 j. Ces résultats pourraient constituer des arguments intéressants afin d’orienter les cliniciens quant au meilleur moment pour recommander ou proposer le déclenchement du travail en cas de grossesse prolongée.
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