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Durant la dernière décennie, l’immuno-oncologie a totalement révolutionné la prise en charge de nombreux cancers. La thérapie par cellules CAR-T (Chimeric Antigenic Receptor - T) est une stratégie d’immunothérapie cellulaire en plein essor, particulièrement prometteuse qui modifie l’approche thérapeutique des hémopathies malignes. Les lymphocytes T du patients sont prélevés par leucaphérèse, modifiés ex-vivo pour produire des « récepteurs antigéniques chimériques » à leur surface, leur permettant de reconnaitre spécifiquement les cellules tumorales. Elle a la particularité de rediriger la réponse cellulaire T vers des antigènes tumoraux spécifiques, indépendamment du complexe majeur d’histocompatibilité.
Des taux de réponse élevés et de rémission à long terme ont été démontrés chez des patients atteints de leucémie aiguë lymphoblastique, lymphome en rechute/réfractaire et myélome multiple.
A ce jour, cette thérapie est réservée aux patients présentant des rechutes multiples.
Néanmoins, ce traitement peut présenter une toxicité sévère mais réversible, telle qu’un syndrome de relargage cytokinique, une neurotoxicité spécifique, des complications plus générales d’origine infectieuses ou liées à l’immunosuppression, pouvant menacer le pronostic vital et justifier d’une prise en charge urgente et agressive en soins intensifs.  On estime 10 à 30% des patients présentant des effets indésirables sévères, avec défaillance d’organes. Les preuves pour établir des recommandations concernant la gestion de la toxicité de cette thérapie sont actuellement faibles.
Dans cette revue CA-A Cancer Journal for Clinicians, les auteurs donnent un aperçu de la prise en charge clinique des évènements graves iatrogènes menaçant le pronostic vital des patients receveurs d’une immunothérapie cellulaire par cellules CAR-T, et de l’optimisation par une approche multidisciplinaire. Les challenges devant être surmontés pour optimiser la sécurité de cette thérapie sont également discutés, en particulier la nécessité d’une meilleure connaissance  des mécanismes physiopathologiques, moléculaires et cellulaires, impliqués dans la toxicité spécifique du traitement.

Source(s) :
ACS Journals, publié le 06/10/2021 ;

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