18/12/2024
Endométriose : impact des hormones, des comportements sexuels et des traitements chirurgicaux
Gynécologie et Obstétrique
L'endométriose est
une maladie inflammatoire chronique modulée par les niveaux d’œstrogènes,
caractérisée par la présence de lésions endométriales ectopiques et un
environnement pro-inflammatoire. Cette pathologie est associée à une dysbiose
microbienne, un déséquilibre des communautés bactériennes affectant les tractus
gastro-intestinal (GI) et urogénital (UG). Ces altérations microbiennes semblent
non seulement résulter de l’inflammation mais également jouer un rôle actif
dans la progression de la maladie et des symptômes.
Pour mieux comprendre ces interactions et optimiser les stratégies thérapeutiques, cette étude analyse l’impact des facteurs hormonaux, des comportements sexuels et des interventions chirurgicales sur le microbiote des patientes atteintes d’endométriose.
L’analyse des résultats démontre que les patientes atteintes d’endométriose présentent un microbiote distinct marqué par une diminution de la diversité et une altération des profils bactériens GI et UG. À ce titre, les genres bactériens tels que Lactobacillus (tractus vaginal) ou Bacteroidetes et Firmicutes (tractus GI) sont particulièrement affectés. Ces travaux suggèrent par ailleurs qu’un nombre accru de partenaires sexuels exacerbe la dysbiose et limite les bénéfices des traitements. En revanche, les interventions chirurgicales et traitements hormonaux contribuent à restaurer partiellement l’homéostasie microbienne, bien que leur efficacité varie selon le site et les caractéristiques des patientes.
Pour mieux comprendre ces interactions et optimiser les stratégies thérapeutiques, cette étude analyse l’impact des facteurs hormonaux, des comportements sexuels et des interventions chirurgicales sur le microbiote des patientes atteintes d’endométriose.
Quels facteurs clefs influencent la dysbiose chez les patientes atteintes d’endométriose ?
Cette étude a comparé 33 patientes atteintes d’endométriose à 15 témoins en bonne santé, en analysant des échantillons de selles, d’urine et de frottis vaginaux. Les profils microbiens ont été déterminés grâce au séquençage de la région V4 du gène 16S rRNA. L’impact des traitements hormonaux, des interventions chirurgicales et du nombre de partenaires sexuels sur le microbiote GI et UG a été examiné.L’analyse des résultats démontre que les patientes atteintes d’endométriose présentent un microbiote distinct marqué par une diminution de la diversité et une altération des profils bactériens GI et UG. À ce titre, les genres bactériens tels que Lactobacillus (tractus vaginal) ou Bacteroidetes et Firmicutes (tractus GI) sont particulièrement affectés. Ces travaux suggèrent par ailleurs qu’un nombre accru de partenaires sexuels exacerbe la dysbiose et limite les bénéfices des traitements. En revanche, les interventions chirurgicales et traitements hormonaux contribuent à restaurer partiellement l’homéostasie microbienne, bien que leur efficacité varie selon le site et les caractéristiques des patientes.
Vers une prise en charge personnalisée de l’endométriose
Cette étude souligne l’importance de considérer les facteurs microbiens dans la gestion de l’endométriose. L'association entre microbiote, traitements et comportements sexuels pourrait guider le développement de nouvelles approches thérapeutiques. La combinaison de traitements hormonaux, chirurgicaux et antimicrobiens pourrait par ailleurs offrir une voie prometteuse pour restaurer un microbiote sain, améliorer la réponse au traitement et limiter la progression de la maladie.Dernières revues
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