Immunité mémoire contre le COVID-19 : Une réponse moins efficace chez les transplantés d'organes ?
Infectiologie
La vaccination contre le COVID-19
a transformé la lutte contre la pandémie. Néanmoins, la réponse immunitaire à
la vaccination n’est pas uniforme chez tous les individus. Les patients transplantés
d’organes solides font partie des groupes à risque de développer une forme
grave de COVID-19, car leur système immunitaire est affaibli par les
médicaments immunosuppresseurs qu’ils doivent prendre pour éviter le rejet du
greffon. Cette étude se penche sur le rôle des cellules B mémoire spécifiques
au SARS-CoV-2 dans l’immunité post-vaccinale, évaluant leur capacité à induire
une réponse protectrice chez cette population vulnérable.
L'étude a analysé les réponses immunitaires de 148 patients transplantés d'organes et de 32 individus immunocompétents suivis après plusieurs doses de rappel. En parallèle, un essai contrôlé randomisé (RCT) a été effectué auprès de 25 patients transplantés d’organes qui n’avaient pas développé d’anticorps neutralisants (NAb) après trois doses de vaccin. Deux stratégies immunosuppressives différentes ont été comparées :
Les critères d’évaluation principaux sont : les taux de NAb spécifiques au SARS-CoV-2 et les réponses B et T mémoire à différents moments après vaccination.
Les résultats de cette étude ont montré que :
Cette étude met en évidence le rôle central des cellules B mémoire spécifiques au SARS-CoV-2 dans la protection des patients transplantés d’organes contre le COVID-19. Cette étude confirme par ailleurs que l’ajustement des traitements immunosuppresseurs pourrait renforcer l'efficacité de la vaccination chez ces patients à risque. Des études futures sur des régimes d’immunosuppression alternatifs et/ou des stratégies de vaccinations adaptées pourraient offrir des solutions pour une meilleure protection immunitaire, notamment en favorisant l’immunité à long terme chez les patients à risque.
Etude comparative chez les patients transplantés et les individus immunocompétents
L'étude a analysé les réponses immunitaires de 148 patients transplantés d'organes et de 32 individus immunocompétents suivis après plusieurs doses de rappel. En parallèle, un essai contrôlé randomisé (RCT) a été effectué auprès de 25 patients transplantés d’organes qui n’avaient pas développé d’anticorps neutralisants (NAb) après trois doses de vaccin. Deux stratégies immunosuppressives différentes ont été comparées :
- Une exposition standard ;
- Une exposition réduite aux inhibiteurs de la calcineurine.
Les critères d’évaluation principaux sont : les taux de NAb spécifiques au SARS-CoV-2 et les réponses B et T mémoire à différents moments après vaccination.
Les résultats de cette étude ont montré que :
- Les patients transplantés présentent une réponse immunitaire mémoire plus faible et plus tardive (après la quatrième dose) que les individus immunocompétents ;
- Les cellules B mémoire spécifiques au SARS-CoV-2 sont fortement corrélées aux taux d’anticorps neutralisants ;
- Les cellules B mémoire spécifiques aux SARS-CoV-2 et les cellules T productrices d’IL-2 constituent un marqueur de prédiction solide de la séroconversion et la protection contre le COVID-19 grave chez les patients transplantés ;
- Le passage d’une stratégie immunosuppressive standard à une stratégie réduite favorise une réponse immunitaire plus robuste et plus rapide après la quatrième dose de vaccin.
Rôle clé des cellules B mémoire spécifiques dans la protection des patients transplantés contre le COVID-19
Cette étude met en évidence le rôle central des cellules B mémoire spécifiques au SARS-CoV-2 dans la protection des patients transplantés d’organes contre le COVID-19. Cette étude confirme par ailleurs que l’ajustement des traitements immunosuppresseurs pourrait renforcer l'efficacité de la vaccination chez ces patients à risque. Des études futures sur des régimes d’immunosuppression alternatifs et/ou des stratégies de vaccinations adaptées pourraient offrir des solutions pour une meilleure protection immunitaire, notamment en favorisant l’immunité à long terme chez les patients à risque.
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