24/09/2024
Relation entre obésité, dépression et l’infertilité : résultats de l’étude transversale NHANES 2013-2018 et d’une étude de randomisation mendélienne
Endocrinologie et Métabolisme Neurologie
L’étude transversale a utilisé les données de la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) 2013-2018. Une régression logistique ajustée à plusieurs variables a été utilisée pour évaluer l’association entre la dépression et le risque d’infertilité, et l’analyse de médiation a consisté à examiner l’effet médiateur de l’obésité. Ensuite, les auteurs ont effectué des analyses RM pour étudier l’effet causal de la dépression sur l’infertilité. Les variables instrumentales de la dépression ont été obtenues à partir d’une méta-analyse d’association à l’échelle du génome (135 458 cas et 344 901 témoins), et des données sommaires pour l’infertilité ont été obtenues à partir de la base de données FinnGen (6 481 cas et 68 969 témoins).
Dans l’étude transversale, un total de 2 915 participants âgés de 18 à 45 ans ont été inclus, dont 389 étaient infertiles. La dépression était fortement associée à un risque accru d’infertilité (RC = 1,66, IC à 95 % : 1,19, 2,33), et cette relation restait significative dans les dépressions légères (RC = 1,45, IC à 95 % : 1,09, 1,93), modérées (RC = 1,89, IC à 95 % : 1,26, 2,84) et sévères (RC = 1,74, IC à 95 % : 1,02, 2,99).
L’analyse de médiation a montré que l’obésité représentait 7,15 % et 15,91 % de la relation entre la dépression et l’infertilité pour l’indice de masse corporelle et le tour de taille. La dépression augmentait significativement le risque d’infertilité dans les populations d’obésité générale (RC = 1,81, IC à 95 % = 1,20-2,73, P<0,01) et d’obésité abdominale (RC = 1,57, IC à 95 % = 1,08-2,27, P = 0,02). De plus, l’analyse RM a également révélé une relation de cause à effet positive significative entre la dépression génétiquement prédite et l’infertilité (RC = 1,32, IC à 95 % : 1,03, 1,70).
Conclusion: La dépression est associée à un risque accru d’infertilité, l’obésité jouant un rôle médiateur important. Cette étude souligne l’importance d’intégrer la santé mentale et la gestion du poids dans les stratégies de traitement de l’infertilité.
Source(s) :
Ting Xu, Yuan Zhuang, Huabin Cao, Jingqi Yang ;
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