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Malgré l’efficacité de l’onabotulinumtoxinA, son profil d’innocuité demeure préoccupant.

Cette méta-analyse a examiné les principaux événements indésirables (EI) associés au traitement intravésical de l’onabotulinumtoxinA chez les patients atteints d’hyperactivité neurogène du détrusor (NDO) et de vessie hyperactive idiopathique (OAI).

Les essais contrôlés randomisés (ECR) menés entre janvier 2000 et décembre 2022 ont été recherchés auprès de patients adultes ayant reçu différentes doses d’onabotulinumtoxinA ou d’onabotulinumtoxinA par rapport à un placebo. L’évaluation de la qualité a été réalisée à l’aide de l’outil de collaboration Cochrane, et l’analyse statistique a été réalisée à l’aide de la version 5.3 de Review Manager. Au total, 26 ECR ont été inclus dans l’analyse, dont 8 sur le NDO et 18 sur l’iOAB.

L’administration de l’onabotulinumtoxinA par rapport au placebo a significativement augmenté l’incidence des infections des voies urinaires (IVU) chez les patients atteints de NDO (risque relatif, ou RR, 1,54) et d’iOAB (RR, 2,53). Aucune différence dans le RR avec différentes doses d’onabotulinumtoxinA n’a été notée.

La rétention urinaire était fréquente avec l’utilisation de l’onabotulinumtoxinA dans les groupes NDO (RR, 6,56) et iOAB (RR, 7,32). Des observations similaires ont été faites concernant les risques du cathétérisme intermittent propre de novo (CIC).

Le risque de difficulté à uriner augmentait avec l’utilisation de l’onabotulinumtoxinA chez les patients atteints d’iOAB.
  
Des EI systémiques de l’onabotulinumtoxinA, y compris une faiblesse musculaire (RR, 2,79) et des nausées (RR, 3,15), ont été notés chez les patients atteints de NDO ; la plupart des EI systémiques avaient une faible incidence et étaient sporadiques.

Source(s) :
Yu PH, Wang CC ;

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