13/03/2025
Délirium postop : la mélatonine fait-elle vraiment effet ?
Gériatrie
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Le délirium postopératoire (DPO) est un trouble fréquent chez les patients âgés après une chirurgie. Il se manifeste par des troubles de l’attention, de la perception et de la cognition. Il pouvant entraîner des complications graves. Le DPO augmente le risque de déclin cognitif, de perte d’autonomie et de mortalité.
Malheureusement, il existe peu de traitements efficaces une fois le délirium installé. Les médicaments utilisés présentent des effets secondaires importants, notamment chez les personnes âgées. C’est pourquoi la prévention est essentielle pour réduire les risques et améliorer la récupération des patients.
Parmi les approches étudiées, la mélatonine pourrait être une solution intéressante. Cette hormone, qui régule le cycle veille-sommeil, joue aussi un rôle sur la cognition et l’humeur. Or, des troubles du sommeil et des modifications du rythme circadien sont souvent observés chez les patients souffrant de DPO, ce qui suggère que la mélatonine pourrait aider à prévenir ce trouble.
Cependant, les résultats des études restent incertains. Certaines montrent un effet bénéfique sur la réduction du DPO, tandis que d’autres ne constatent pas de différence avec un placebo. Ces différences peuvent s’expliquer par des variations dans les doses utilisées, la durée du traitement ou les méthodes d’évaluation.
Dans ce contexte, cette étude explore l’efficacité de la mélatonine pour prévenir le délirium postopératoire chez les patients âgés, en analysant son impact sur l’incidence du DPO, la qualité du sommeil et la récupération après chirurgie.
Cette étude a été menée sur 120 patients âgés de plus de 65 ans subissant une chirurgie non cardiaque. Les patients ont été répartis aléatoirement en deux groupes :
Les patients ont été suivis pendant leur hospitalisation et trois mois après l’intervention. Les critères d’évaluation incluaient l’incidence du DPO, la qualité du sommeil, la durée d’hospitalisation et le statut cognitif à trois mois.
Les travaux démontrent que l’incidence du DPO est similaire dans les deux groupes (16,3 % sous mélatonine contre 4,9 % sous placebo), sans différence statistiquement significative. Aucune amélioration notable de la qualité du sommeil ni des autres paramètres cliniques n’a été observée. Malgré une bonne adhésion au traitement (92,9 %), l’étude a été interrompue prématurément en raison des difficultés de recrutement et des contraintes liées à la pandémie.
Le délirium postopératoire est une complication fréquente chez les patients âgés, associée à une augmentation de la morbidité, de la mortalité et des durées d’hospitalisation. Sa prise en charge reste un défi en raison de l’absence de traitements efficaces, rendant la prévention essentielle. Cette étude explore l’impact de l’administration de mélatonine en périopératoire sur l’incidence du DPO en agissant sur la régulation du sommeil et des rythmes circadiens.
Bien que la mélatonine soit bien tolérée, elle n’a pas démontré d’efficacité significative dans la prévention du DPO. Aucune amélioration notable de la qualité du sommeil, du statut cognitif ou du taux d’hospitalisation n’a été observée entre le groupe mélatonine et le groupe placebo.
L’arrêt prématuré de l’étude limite toutefois sa puissance statistique et réduit la robustesse des conclusions. De plus, les contraintes liées à la pandémie ont entravé le recrutement et le suivi des patients, pouvant ainsi influencer les résultats. Pour établir avec certitude l’efficacité de la mélatonine dans la prévention du DPO, une étude de plus grande envergure (>1000 patients) est nécessaire. Celle-ci devra intégrer des ajustements méthodologiques, incluant une sélection optimisée des participants, un suivi prolongé et des critères d’évaluation plus précis. La prévention du DPO demeure un enjeu majeur en anesthésie et en gériatrie, nécessitant une approche combinant stratégies pharmacologiques et non pharmacologiques.
Le délirium postopératoire (DPO) est un trouble fréquent chez les patients âgés après une chirurgie. Il se manifeste par des troubles de l’attention, de la perception et de la cognition. Il pouvant entraîner des complications graves. Le DPO augmente le risque de déclin cognitif, de perte d’autonomie et de mortalité.
Malheureusement, il existe peu de traitements efficaces une fois le délirium installé. Les médicaments utilisés présentent des effets secondaires importants, notamment chez les personnes âgées. C’est pourquoi la prévention est essentielle pour réduire les risques et améliorer la récupération des patients.
Parmi les approches étudiées, la mélatonine pourrait être une solution intéressante. Cette hormone, qui régule le cycle veille-sommeil, joue aussi un rôle sur la cognition et l’humeur. Or, des troubles du sommeil et des modifications du rythme circadien sont souvent observés chez les patients souffrant de DPO, ce qui suggère que la mélatonine pourrait aider à prévenir ce trouble.
Cependant, les résultats des études restent incertains. Certaines montrent un effet bénéfique sur la réduction du DPO, tandis que d’autres ne constatent pas de différence avec un placebo. Ces différences peuvent s’expliquer par des variations dans les doses utilisées, la durée du traitement ou les méthodes d’évaluation.
Dans ce contexte, cette étude explore l’efficacité de la mélatonine pour prévenir le délirium postopératoire chez les patients âgés, en analysant son impact sur l’incidence du DPO, la qualité du sommeil et la récupération après chirurgie.
Mélatonine : miracle ou mirage contre le DPO ?
Cette étude a été menée sur 120 patients âgés de plus de 65 ans subissant une chirurgie non cardiaque. Les patients ont été répartis aléatoirement en deux groupes :
- Groupe mélatonine : administration de 3 mg de mélatonine avant et pendant 7 jours après l’opération.
- Groupe placebo : protocole identique, sans mélatonine.
Les patients ont été suivis pendant leur hospitalisation et trois mois après l’intervention. Les critères d’évaluation incluaient l’incidence du DPO, la qualité du sommeil, la durée d’hospitalisation et le statut cognitif à trois mois.
Les travaux démontrent que l’incidence du DPO est similaire dans les deux groupes (16,3 % sous mélatonine contre 4,9 % sous placebo), sans différence statistiquement significative. Aucune amélioration notable de la qualité du sommeil ni des autres paramètres cliniques n’a été observée. Malgré une bonne adhésion au traitement (92,9 %), l’étude a été interrompue prématurément en raison des difficultés de recrutement et des contraintes liées à la pandémie.
Un espoir… ou juste un rêve ?
Le délirium postopératoire est une complication fréquente chez les patients âgés, associée à une augmentation de la morbidité, de la mortalité et des durées d’hospitalisation. Sa prise en charge reste un défi en raison de l’absence de traitements efficaces, rendant la prévention essentielle. Cette étude explore l’impact de l’administration de mélatonine en périopératoire sur l’incidence du DPO en agissant sur la régulation du sommeil et des rythmes circadiens.
Bien que la mélatonine soit bien tolérée, elle n’a pas démontré d’efficacité significative dans la prévention du DPO. Aucune amélioration notable de la qualité du sommeil, du statut cognitif ou du taux d’hospitalisation n’a été observée entre le groupe mélatonine et le groupe placebo.
L’arrêt prématuré de l’étude limite toutefois sa puissance statistique et réduit la robustesse des conclusions. De plus, les contraintes liées à la pandémie ont entravé le recrutement et le suivi des patients, pouvant ainsi influencer les résultats. Pour établir avec certitude l’efficacité de la mélatonine dans la prévention du DPO, une étude de plus grande envergure (>1000 patients) est nécessaire. Celle-ci devra intégrer des ajustements méthodologiques, incluant une sélection optimisée des participants, un suivi prolongé et des critères d’évaluation plus précis. La prévention du DPO demeure un enjeu majeur en anesthésie et en gériatrie, nécessitant une approche combinant stratégies pharmacologiques et non pharmacologiques.
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