Le sémaglutide exerce des effets modulateurs significatifs sur le microbiote intestinal
Gastro-entérologie et Hépatologie
L'article intitulé "Effects of semaglutide on gut
microbiota, cognitive function and inflammation in obese mice" explore
l'impact du sémaglutide, un agoniste du récepteur du peptide-1 de type glucagon
(GLP-1), sur la composition du microbiote intestinal, la fonction cognitive, et
l'inflammation chez des souris obèses nourries avec un régime riche en
graisses. Conduite par une équipe de chercheurs en Chine, cette étude a visé à
comprendre comment le sémaglutide pourrait moduler le microbiote intestinal et
ainsi atténuer les déficits cognitifs et l'inflammation associés à l'obésité.
Le sémaglutide, un médicament couramment utilisé pour le traitement de l'obésité et du diabète de type 2, a démontré des effets bénéfiques sur la régulation du poids et l'amélioration de la fonction métabolique. Toutefois, son influence sur le microbiote intestinal, et par conséquent sur la fonction cognitive et l'inflammation chez les individus obèses, restait à clarifier.
L'étude a utilisé 24 souris mâles C57BL/6J, divisées en trois groupes : un groupe recevant un régime alimentaire normal (NCD), un groupe nourri avec un régime riche en graisses (HFD), et un groupe HFD traité avec du sémaglutide (Sema). Après 12 semaines de régime, les souris des groupes HFD et Sema ont été respectivement traitées par injection quotidienne de sémaglutide ou de solution saline pendant 12 semaines supplémentaires. Les chercheurs ont évalué la fonction cognitive à l'aide du test du labyrinthe aquatique de Morris (MWM), mesuré les niveaux de cytokines inflammatoires dans le sérum, et analysé la composition du microbiote intestinal par séquençage du gène 16S rRNA.
Les résultats ont montré que les souris obèses (HFD) présentaient des déficits cognitifs significatifs, ainsi qu'une augmentation des marqueurs inflammatoires (TNFα, IL-6, IL-1β) par rapport aux souris du groupe NCD. L'administration de sémaglutide (groupe Sema) a non seulement réduit ces marqueurs inflammatoires, mais a également amélioré les performances cognitives par rapport au groupe HFD. Les analyses du microbiote intestinal ont révélé que l'obésité induite par le HFD était associée à une dysbiose caractérisée par une diminution de l'abondance de certains genres bactériens bénéfiques, tels que Akkermansia, Muribaculaceae, et une augmentation de bactéries potentiellement pathogènes comme Romboutsia et Dubosiella. Le traitement au sémaglutide a inversé ces changements, augmentant significativement l'abondance des genres bénéfiques et réduisant celle des genres associés à l'inflammation.
Des analyses de corrélation ont montré que la fonction cognitive était positivement corrélée à l'abondance de Muribaculaceae et Clostridia_UCG_014, et négativement associée à Romboutsia et Dubosiella. De plus, Romboutsia était positivement corrélée avec les niveaux des cytokines inflammatoires (TNFα, IL-6, IL-1β), tandis que Clostridia_UCG_014 montrait une corrélation négative avec ces marqueurs inflammatoires.
Ces résultats ont suggéré que le sémaglutide pourrait améliorer la fonction cognitive et réduire l'inflammation en modifiant la composition du microbiote intestinal, favorisant une réduction des bactéries pro-inflammatoires et une augmentation des bactéries bénéfiques.
Cette étude apporte des preuves nouvelles que le sémaglutide peut réguler la dysbiose intestinale induite par un régime riche en graisses, ce qui pourrait être un mécanisme sous-jacent de ses effets bénéfiques sur la fonction cognitive et l'inflammation chez les souris obèses. L'augmentation marquée de l'abondance d'Akkermansia muciniphila après traitement avec le sémaglutide est particulièrement notable, compte tenu des effets bénéfiques de cette bactérie sur la santé métabolique et cognitive. Toutefois, les auteurs notent que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats, notamment en explorant les effets du sémaglutide sur le microbiote intestinal humain et son lien avec la cognition et l'inflammation dans des études cliniques.
Le sémaglutide, un médicament couramment utilisé pour le traitement de l'obésité et du diabète de type 2, a démontré des effets bénéfiques sur la régulation du poids et l'amélioration de la fonction métabolique. Toutefois, son influence sur le microbiote intestinal, et par conséquent sur la fonction cognitive et l'inflammation chez les individus obèses, restait à clarifier.
L'étude a utilisé 24 souris mâles C57BL/6J, divisées en trois groupes : un groupe recevant un régime alimentaire normal (NCD), un groupe nourri avec un régime riche en graisses (HFD), et un groupe HFD traité avec du sémaglutide (Sema). Après 12 semaines de régime, les souris des groupes HFD et Sema ont été respectivement traitées par injection quotidienne de sémaglutide ou de solution saline pendant 12 semaines supplémentaires. Les chercheurs ont évalué la fonction cognitive à l'aide du test du labyrinthe aquatique de Morris (MWM), mesuré les niveaux de cytokines inflammatoires dans le sérum, et analysé la composition du microbiote intestinal par séquençage du gène 16S rRNA.
Les résultats ont montré que les souris obèses (HFD) présentaient des déficits cognitifs significatifs, ainsi qu'une augmentation des marqueurs inflammatoires (TNFα, IL-6, IL-1β) par rapport aux souris du groupe NCD. L'administration de sémaglutide (groupe Sema) a non seulement réduit ces marqueurs inflammatoires, mais a également amélioré les performances cognitives par rapport au groupe HFD. Les analyses du microbiote intestinal ont révélé que l'obésité induite par le HFD était associée à une dysbiose caractérisée par une diminution de l'abondance de certains genres bactériens bénéfiques, tels que Akkermansia, Muribaculaceae, et une augmentation de bactéries potentiellement pathogènes comme Romboutsia et Dubosiella. Le traitement au sémaglutide a inversé ces changements, augmentant significativement l'abondance des genres bénéfiques et réduisant celle des genres associés à l'inflammation.
Des analyses de corrélation ont montré que la fonction cognitive était positivement corrélée à l'abondance de Muribaculaceae et Clostridia_UCG_014, et négativement associée à Romboutsia et Dubosiella. De plus, Romboutsia était positivement corrélée avec les niveaux des cytokines inflammatoires (TNFα, IL-6, IL-1β), tandis que Clostridia_UCG_014 montrait une corrélation négative avec ces marqueurs inflammatoires.
Ces résultats ont suggéré que le sémaglutide pourrait améliorer la fonction cognitive et réduire l'inflammation en modifiant la composition du microbiote intestinal, favorisant une réduction des bactéries pro-inflammatoires et une augmentation des bactéries bénéfiques.
Cette étude apporte des preuves nouvelles que le sémaglutide peut réguler la dysbiose intestinale induite par un régime riche en graisses, ce qui pourrait être un mécanisme sous-jacent de ses effets bénéfiques sur la fonction cognitive et l'inflammation chez les souris obèses. L'augmentation marquée de l'abondance d'Akkermansia muciniphila après traitement avec le sémaglutide est particulièrement notable, compte tenu des effets bénéfiques de cette bactérie sur la santé métabolique et cognitive. Toutefois, les auteurs notent que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats, notamment en explorant les effets du sémaglutide sur le microbiote intestinal humain et son lien avec la cognition et l'inflammation dans des études cliniques.
Dernières revues
Pneumonie infantile : Vers de nouvelles stratégies thérapeutiques ?
La pneumonie infantile constitue une préoccupation majeure de santé publiq...
Nouvelle thérapie combinée contre la pneumonie à Mycoplasma chez l’enfant
La pneumonie à Mycoplasma pneumoniae (MPP) est une infection...
Cancer du sein : l’impact prometteur des thérapies combinées
Le cancer du sein est l'une des principales causes de décès chez les femme...